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Condamnation de chroniqueurs en Tunisie : la liberté d'expression menacée
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Condamnation de chroniqueurs en Tunisie : la liberté d'expression menacée

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Des chroniqueurs condamnés à un an de prison en Tunisie

Deux chroniqueurs tunisiens, Borhen Bssais et Mourad Zeghidi, ont été condamnés à un an de prison pour avoir critiqué le président Kaïs Saïed. Ils ont été poursuivis en vertu du décret-loi 54, promulgué en 2022 pour lutter contre la diffusion de fausses nouvelles, une mesure controversée.

Une condamnation pour diffusion de fausses informations

Les deux chroniqueurs ont été condamnés à six mois de prison chacun pour avoir diffusé des fausses nouvelles dans les médias et sur les réseaux sociaux, et à six mois supplémentaires pour avoir fait de fausses déclarations dans le but de diffamer autrui. Ils ont plaidé la liberté d’expression lors de leur procès, affirmant simplement avoir exercé leur travail d’analyse et de commentaire de l’actualité politique et socio-économique du pays.

Contestation et demande de non-lieu

Les avocats des chroniqueurs ont plaidé pour un non-lieu lors du procès, arguant que leur travail d’analystes politiques les amenait à discuter des affaires publiques. Mourad Zeghidi, l’un des condamnés, a exprimé son incompréhension quant aux accusations portées contre lui, notamment des déclarations datant de février, ainsi qu’une publication en soutien à un journaliste emprisonné pour avoir critiqué le président Saïed.

Situation politique en Tunisie : le président Saïed sous le feu des critiques

Le président Saïed, arrivé au pouvoir en 2019 pour un mandat de cinq ans, fait face à de vives critiques suite à l’octroi de pleins pouvoirs lors d’un coup de force à l’été 2021. Des voix s’élèvent pour dénoncer une ingérence politique dans le système judiciaire du pays.

Arrestations et répression : un climat tendu en Tunisie

Plusieurs personnalités, dont des avocats et des chroniqueurs, ont récemment été arrêtées pour des motifs liés à des critiques envers le président Saïed. Ces arrestations ont suscité des réactions indignées de la part de la société civile et de la communauté internationale.

Réactions internationales et appels à la liberté d’expression

Des organisations telles que Human Rights Watch ainsi que des pays comme l’Union européenne, la France et les Etats-Unis ont exprimé leur préoccupation face à la répression gouvernementale en Tunisie. La liberté d’expression et les droits des citoyens sont au cœur des inquiétudes, dans un pays qui a été le théâtre des “printemps arabes” en 2011.