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L'Union européenne enquête sur Facebook et Instagram: Meta sous pression
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L'Union européenne enquête sur Facebook et Instagram: Meta sous pression

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Enquête de l’Union européenne sur Facebook et Instagram

L’Union européenne a lancé une enquête jeudi 16 mai sur Facebook et Instagram, appartenant au groupe Meta, soupçonnés de favoriser des comportements addictifs chez les enfants et de ne pas respecter les obligations de vérification de l’âge.

Meta mis en cause par Bruxelles

Selon le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, le groupe américain Meta n’a pas pris suffisamment de mesures pour protéger la santé physique et mentale des jeunes Européens sur ses plates-formes. Il s’agit de la sixième enquête formelle lancée par la Commission dans le cadre du règlement européen sur les services numériques, visant à lutter contre les contenus illégaux en ligne. Meta avait déjà été averti en novembre sur la protection des mineurs, mais ses réponses n’ont pas été jugées satisfaisantes.

Issue incertaine de l’enquête

L’ouverture de cette enquête ne préjuge pas de son issue, selon la Commission européenne. Cette procédure permettra à l’exécutif de continuer à rassembler des preuves et à exercer une pression sur Meta pour obtenir des améliorations. Bruxelles s’inquiète notamment des risques potentiels associés à la conception des interfaces de Facebook et d’Instagram, susceptibles d’exploiter les faiblesses et l’inexpérience des mineurs, entraînant un comportement addictif.

Renforcement du contrôle des contenus en ligne par l’Union européenne

Depuis la fin du mois d’août, le règlement sur les services numériques s’applique aux plates-formes en ligne les plus puissantes telles que X et TikTok, ainsi qu’aux principaux services de Meta (Facebook, Instagram), d’Apple, de Google, de Microsoft ou d’Amazon. Au total, vingt-trois grands acteurs d’Internet, dont trois sites pornographiques (Pornhub, Stripchat et XVideos), ont été placés sous la surveillance directe de la Commission européenne.

Des amendes importantes en cas de non-respect des règles

La Commission européenne a recruté plus d’une centaine d’experts à Bruxelles pour assumer son nouveau rôle de gendarme du numérique. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant atteindre jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires annuel mondial, voire à une interdiction d’opérer en Europe en cas de violations graves et répétées.

Enquêtes ouvertes contre les géants du web

La Commission avait déjà ouvert une enquête contre Facebook et Instagram à la fin d’avril, les accusant de ne pas lutter suffisamment contre la désinformation. Deux enquêtes ont également été lancées visant TikTok, l’une d’entre elles ayant poussé la filiale de ByteDance à suspendre une fonction controversée. Cette fonction récompensait les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans et était suspectée de susciter l’addiction chez les adolescents.