Affaire Adama Traoré : la cour d'appel confirme le non-lieu, une décision contestée par la famille et les défenseurs des droits civiques

Affaire Adama Traoré : la cour d’appel confirme le non-lieu pour les gendarmes

La cour d’appel de Paris a rendu sa décision jeudi, confirmant le non-lieu en faveur des gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré en 2016, marquant ainsi la fin des poursuites à leur encontre.

Réactions vives à la décision de la cour d’appel

La décision de la cour d’appel de Paris a suscité des réactions vives, notamment de la famille de la victime et de leur avocat, qui ont exprimé leur désaccord avec cette issue. Ils ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel de cette décision et ont dénoncé le déroulement de l’enquête depuis le début de l’affaire.

Un lien de causalité reconnu par le parquet général

Malgré la confirmation du non-lieu, le parquet général a reconnu l’existence d’un lien de causalité entre l’interpellation des gendarmes et la mort d’Adama Traoré. Cette reconnaissance a été jugée satisfaisante par les parties civiles, même si elles contestent la conclusion de la cour d’appel.

Le dernier rapport d’expertise met en lumière les circonstances de la mort d’Adama Traoré

Dans l’affaire de la mort d’Adama Traoré, le parquet général se base sur le rapport d’experts belges datant de 2021 et complété en 2022, concluant que le décès du jeune homme aurait été causé par un “coup de chaleur”, potentiellement fatal en raison de la course-poursuite et de la chaleur ce jour-là.

Des accusations de la famille et de son avocat concernant l’intervention des gendarmes

L’avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou, dénonce une enquête partiale et souligne le manque d’investigations sur les violences volontaires commises lors de l’interpellation. Selon lui, les gendarmes fournissent des déclarations contradictoires et évolutives, notamment concernant le refus d’une reconstitution des faits qui aurait souligné un usage disproportionné de la force.

Le décès d’Adama Traoré, symbole des violences policières et du racisme en France

Adama Traoré est décédé en juillet 2016 après son arrestation lors d’une opération visant son frère. Sa mort est devenue un symbole des violences policières et du racisme en France, ses proches dénonçant le manque d’assistance des gendarmes lors de son malaise. Les manifestations en France ont mis en lumière cette affaire et ont soulevé des questions sur l’intervention des forces de l’ordre.