Photo non contractuelle
La vérité sur l'origine des baobabs : une découverte surprenante et des conséquences alarmantes
Articles similaires

La vérité sur l'origine des baobabs : une découverte surprenante et des conséquences alarmantes

 2 minutes

Une origine malgache pour les baobabs africains et australiens

Une récente étude génomique publiée dans la revue “Nature” révèle enfin l’origine des baobabs, ces arbres emblématiques des savanes africaines et de l’île de Madagascar.

Une découverte surprenante

Menée par une équipe internationale de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan et de la Queen Mary University de Londres, cette recherche a permis de séquencer le génome des huit espèces de baobabs connues, toutes regroupées sous le genre Adansonia. Les résultats ont montré que l’espèce souche des baobabs serait apparue à Madagascar il y a environ 41 millions d’années.

Une migration ultérieure

Après s’être diversifiées par hybridation pendant 20 millions d’années, certaines espèces de baobabs ont migré vers d’autres régions. Ainsi, l’Adansonia digitata aurait conquis le continent africain, tandis que l’Adansonia gregorii se serait installée en Australie. Selon les chercheurs, cette origine malgache expliquerait les flux génétiques observés entre les différentes espèces de baobabs. Bien que le sujet demeure ouvert à d’autres interprétations, cette étude apporte un éclairage nouveau sur l’évolution de ces arbres mythiques.

Vulnérabilité des espèces endémiques à Madagascar

Une récente étude portant sur les caractéristiques génétiques des espèces endémiques à Madagascar met en lumière la vulnérabilité de deux d’entre elles : l’Adansonia grandidieri et l’Adansonia suarezensis. Ces deux espèces, dont la diversité génétique est faible et les niches écologiques étroites, sont particulièrement menacées par la fragmentation des habitats et le changement climatique.

Appel pour renforcer la protection

Les chercheurs alertent sur la nécessité de renforcer la protection de ces deux essences, actuellement inscrites sur la liste rouge des espèces en danger de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur adaptation limitée à des conditions spécifiques les rend particulièrement sensibles aux perturbations environnementales.

Conséquences du réchauffement climatique

Des travaux antérieurs avaient déjà mis en garde contre les conséquences du réchauffement climatique pour ces arbres emblématiques de Madagascar. Selon une étude récente publiée dans la revue Global Change Biology, l’augmentation des écarts de températures pourrait conduire à la disparition de certaines espèces d’arbres qui ont besoin de conditions thermiques stables.

Avec des prévisions d’augmentation de jusqu’à 1 °C d’ici la fin du siècle, certaines espèces pourraient être contraintes de migrer vers le nord pour trouver des conditions favorables. Cependant, en raison des limites géographiques, toutes ne pourront pas survivre à ces changements. L’Adansonia suarezensis pourrait même disparaître entièrement de son aire de répartition d’ici la fin du siècle si aucune action n’est entreprise pour protéger son habitat.