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Vague d'arrestations en Tunisie : les critiques étrangères font réagir le président Saïed
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Vague d'arrestations en Tunisie : les critiques étrangères font réagir le président Saïed

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Critiques étrangères après une vague d’arrestations en Tunisie

Le président tunisien Kaïs Saïed répond aux inquiétudes exprimées par l’Union européenne, la France et les Etats-Unis

Le président tunisien Kaïs Saïed a vivement réagi jeudi 16 mai aux critiques émises par l’Union européenne, la France et les Etats-Unis concernant les récentes arrestations d’avocats, de journalistes et de figures de la société civile. Il a qualifié ces critiques d’“ingérence étrangère inacceptable” et a ordonné au ministère des affaires étrangères de convoquer les ambassadeurs de certains pays pour exprimer sa protestation. Selon le chef de l’Etat, ces pays n’ont pas à s’immiscer dans les affaires internes de la Tunisie, rappelant que la Tunisie n’intervient pas dans les actions des autres pays lorsqu’ils procèdent à des arrestations.

Arrestations musclées et réactions de la société civile

Depuis quelques jours, plusieurs personnalités de la société civile en Tunisie ont été interpellées de manière musclée. La militante antiraciste Saadia Mosbah, des avocats ainsi que des journalistes ont été arrêtés. Le week-end dernier, l’avocate Sonia Dahmani, connue pour ses prises de position critiques envers le président Saïed, a été emmenée de force par des policiers encagoulés alors qu’elle cherchait refuge dans un bâtiment. Lundi soir, un autre avocat, Mehdi Zagrouba, a également été interpellé. Ces arrestations ont suscité une vague d’indignation au sein de la société civile tunisienne.

Réactions et suites possibles

Face à cette situation tendue, les réactions de la communauté internationale se multiplient. La France, les Etats-Unis et l’Union européenne ont exprimé leur préoccupation et appelé à la libération des personnes détenues en Tunisie. La réaction du président Saïed laisse présager une poursuite des tensions entre la Tunisie et ses partenaires étrangers. Il reste à voir quelles seront les prochaines étapes de cette affaire et si des mesures seront prises pour apaiser les tensions et garantir le respect des droits de l’homme en Tunisie.

Hospitalisation en urgence d’un détenu après avoir été frappé en détention

Un détenu a été hospitalisé en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir été frappé en détention et s’être évanoui, selon plusieurs avocats. Le président de la Ligue de défense des droits de l’homme Bassem Trifi a déclaré avoir constaté « avec le bâtonnier et des confrères des traces évidentes de violence et torture sur son corps ».

Réactions internationales face à la situation en Tunisie

Mardi, la France a exprimé sa « préoccupation » après l’interpellation de Mme Dahmani dans un « contexte d’autres arrestations et interpellations, notamment de journalistes et membres d’associations ». De leur côté, les Etats-Unis ont critiqué la vague d’arrestations, jugeant ce « type d’agissement en contradiction avec ce que nous pensons être les droits universels explicitement garantis par la Constitution tunisienne ».

L’Union européenne s’inquiète de la situation en Tunisie

L’Union européenne a exprimé son « inquiétude », soulignant que la liberté d’expression et l’indépendance de la justice constituaient « le socle » de son partenariat privilégié avec Tunis. Depuis que le président Kaïs Saïed, élu en octobre 2019 pour cinq ans devant se terminer à l’automne prochain, s’est octroyé les pleins pouvoirs lors d’un coup de force en juillet 2021, des ONG tunisiennes et internationales déplorent une régression des droits dans le pays berceau du Printemps arabe.