Dirigeant de l'AfD condamné pour l'utilisation d'un slogan nazi: Un scandale de plus pour le parti d'extrême droite

Un dirigeant d’extrême droite condamné à une amende pour l’utilisation d’un slogan nazi en Allemagne

La justice allemande a condamné Björn Höcke, une figure importante du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), à une amende de 13 000 euros pour avoir utilisé un slogan nazi lors d’un meeting électoral en 2021. Le parquet avait requis initialement six mois de prison avec sursis contre M. Höcke, jugé à Halle pour avoir délibérément prononcé le slogan national-socialiste « Tout pour l’Allemagne ».

Une violation de la loi allemande contre l’utilisation de symboles nazis

Le slogan “Tout pour l’Allemagne” est une devise des SA, formation paramilitaire du parti nazi, et son utilisation est formellement interdite en Allemagne en raison de la loi contre les symboles nazis du IIIe Reich. Ancien enseignant d’histoire, Björn Höcke affirme ignorer le caractère nazi de cette phrase, mais le procureur a souligné le manque de crédibilité de ses dénégations.

Une condamnation et une amende pour le dirigeant de l’AfD

En plus de l’amende, le parquet avait demandé à M. Höcke de verser 10 000 euros à une organisation d’utilité publique. Le dirigeant d’extrême droite aurait également dû être jugé pour un second chef d’accusation pour avoir incité le public à répondre “Allemagne” lors d’un autre meeting de l’AfD en Thuringe en décembre.

Un procès sous haute tension pour M Höcke

Le tribunal décide de séparer les procédures

Le tribunal a décidé de séparer les procédures dans l’affaire du politicien de l’Alternative für Deutschland (AfD), M Höcke. La défense n’ayant pas eu suffisamment de temps pour se préparer, le juge Jan Stengel a annoncé que le procès se déroulerait en deux temps. M Höcke risquait jusqu’à trois ans de prison, mais le tribunal a laissé entendre que l’amende serait une sanction plus appropriée en cas de culpabilité.

Des scandales en série pour l’AfD

Le parti en difficulté avant les élections européennes

Ce procès intervient dans un contexte difficile pour l’Alternative für Deutschland, alors que le parti est confronté à plusieurs scandales. Depuis sa création en 2013, ce parti populiste et antimigrants a vu sa popularité chuter, notamment après la révélation de la participation de certains de ses membres à des réunions d’extrême droite. De plus, des enquêtes pour soupçons de financements étrangers pèsent sur sa tête de liste au scrutin européen.

Une surveillance renforcée pour l’AfD

L’extrémisme de M Höcke en question

Considéré comme un extrémiste par les services de renseignement allemands, M Höcke est l’une des personnalités les plus controversées de l’AfD. Ses prises de position radicales ont poussé les services de renseignement à placer sa formation sous surveillance systématique. Malgré les contestations de l’AfD, le tribunal de Münster a autorisé le maintien de cette surveillance, confirmant ainsi le statut de “suspect d’extrémisme” du parti.