Le mandat d’arrêt international contre l’ex-président Bozizé : justice enfin rendue?
2 minutesLe mandat d’arrêt contre l’ex-président Bozizé
Un mandat d’arrêt international a été émis contre l’ancien président de la République centrafricaine François Bozizé par la Cour pénale spéciale, une juridiction mixte sous l’égide de l’ONU. Ce mandat fait suite à une enquête sur de possibles crimes contre l’humanité commis entre 2009 et 2013 par la garde présidentielle de l’ancien putschiste.
Des accusations de crimes graves
Les juges de la CPS ont émis ce mandat dans le cadre d’une enquête sur des crimes présumés commis par des éléments de la garde prétorienne de Bozizé, incluant des meurtres, des disparitions forcées, des tortures, des viols et d’autres actes inhumains. Ces actes se seraient déroulés dans une prison civile et un centre d’instruction militaire à Bossembélé, en Centrafrique.
Appel à la coopération internationale
Amnesty International a salué ce mandat d’arrêt comme une étape importante dans la quête de justice pour les victimes de crimes en République centrafricaine. L’ONG appelle à la pleine coopération des autorités de la Guinée-Bissau pour arrêter et remettre François Bozizé à la CPS afin qu’il réponde de ces accusations.
Bozizé convoqué par les autorités centrafricaines pour comparution devant la CPS
Le contexte politique en République centrafricaine continue d’être agité suite à l’apparition de l’ex-putschiste François Bozizé sur la scène nationale. En effet, M. Bozizé, renversé en 2013 par la coalition rebelle Séléka, a récemment pris la tête de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) pour contester le pouvoir du président Faustin-Archange Touadéra.
Condamnation de Bozizé à la prison à vie
Le 22 septembre 2022, un tribunal centrafricain a condamné François Bozizé à la réclusion à perpétuité pour des charges de “complot” et de “rébellion” en tant que chef de la CPC. Cette décision marque un tournant dans l’histoire politique tumultueuse de la République centrafricaine, où les groupes armés continuent de semer la violence et de menacer la stabilité du pays.
Guérilla en Centrafrique : un climat de violence persistant
Malgré la condamnation de Bozizé, des groupes armés, rebelles et prédateurs, continuent de semer le chaos en République centrafricaine. La population civile reste la principale victime de ces affrontements, marqués par des crimes de guerre et des exactions, selon les rapports de l’ONU et des ONG internationales. La situation demeure préoccupante pour les autorités centrafricaines qui peinent à rétablir l’ordre et à assurer la sécurité des citoyens.