Gabon : Un Dialogue National Inclusif préconise une transition de deux ans vers un régime hyperprésidentiel
2 minutesUn dialogue national inclusif au Gabon recommande une transition de deux ans
Les travaux des 580 participants se sont achevés avec la remise au président de la transition, Brice Oligui Nguema, d’un rapport de près d’un millier de propositions.
Au palais présidentiel de Libreville, sur la même estrade où huit mois plus tôt il fut investi chef de la transition, le général Brice Oligui Nguema a revêtu son uniforme d’officier pour cet instant qu’il envisage comme une étape décisive dans la construction d’un nouveau Gabon.
Vers un régime hyperprésidentiel et la préférence nationale
A la tête du coup d’Etat qui a renversé Ali Bongo Ondimba en août 2023, le nouvel homme fort du pays s’est vu remettre, mardi 30 avril, par l’archevêque de Libreville qui présidait les travaux, le rapport rédigé à l’issue du Dialogue national inclusif.
La veille, certaines recommandations comme celle suggérant la suspension des partis politiques ou encore l’inéligibilité des cadres du Parti démocratique gabonais (PDG, parti du président déchu Ali Bongo) aux prochaines élections avaient fuité dans la presse, suscitant de nombreux commentaires.
Inquiétudes concernant la concentration des pouvoirs
Le directeur général de la dette au ministère de l’économie, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, met en garde contre le projet de faire du président de la République le chef du gouvernement, risquant ainsi de porter atteinte à la séparation des pouvoirs.
Préférence nationale au coeur des débats
Lors du Dialogue national inclusif, la question de la préférence nationale a été au centre des discussions. Des propositions telles qu’un quota d’étrangers au Gabon, des restrictions d’éligibilité et le renforcement des conditions d’accès à la nationalité ont été particulièrement appréciées par l’assemblée réunie au palais présidentiel.
Vers une nouvelle Constitution
Suite au coup d’Etat d’août 2023, le Gabon cherche à verrouiller et sécuriser son administration et la vie publique, jugées trop influencées par des étrangers. Le président de la transition, Brice Oligui Nguema, a annoncé la mise en place prochaine d’un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, qui sera soumise à un référendum fin juin ou début juillet.