Une loi anti-avortement de 1864 abrogée en Arizona : Le débat s'intensifie
2 minutesAbrogation d’une loi très restrictive sur l’avortement en Arizona
Le Sénat vote l’abrogation d’une loi datant de 1864
Le Sénat de l’Arizona a voté, par 16 voix pour et 14 contre, l’abrogation d’une loi datant de 1864, qui interdit toute interruption volontaire de grossesse dès le moment de la conception, sauf si la vie de la mère est en danger. Cette décision intervient après que la Cour suprême de l’Etat a jugé cette loi “désormais applicable”, suscitant une vive controverse dans le pays.
Réactions à cette décision
La gouverneure démocrate de l’Arizona, Katie Hobbs, s’est dite “heureuse” de ce vote et a affirmé qu’elle avait hâte de promulguer cette abrogation. De son côté, la procureure générale de l’Arizona, Kris Mayes, avait déjà prévenu qu’elle n’engagerait aucune poursuite. Cette décision fait suite à un revirement de jurisprudence de la Cour suprême des Etats-Unis en juin 2022, qui a retiré la garantie fédérale du droit à l’avortement en annulant l’arrêt Roe vs Wade de 1973.
Une décision historique controversée en Arizona
Une décision historique prise récemment en Arizona suscite de vives réactions, remettant en question les lois sur l’avortement dans cet État. Le retour d’une loi datant d’une époque où l’Arizona n’était pas encore un État, couplée à une période où la guerre civile sévissait et où les femmes étaient privées de vote, a été critiquée comme une régression majeure.
L’avortement au cœur de la présidentielle américaine
L’avortement prend une place centrale dans la campagne présidentielle aux États-Unis, l’Arizona figurant parmi les États clés qui pourraient influencer le résultat final. Une initiative populaire visant à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution de l’Arizona a été lancée, et un référendum est prévu en même temps que l’élection présidentielle de novembre.
Biden et Trump s’affrontent sur la question de l’avortement
Le président démocrate Joe Biden met en avant la défense des droits des femmes, incluant le droit à l’avortement, dans sa campagne pour un second mandat. De son côté, le président républicain Donald Trump se vante d’avoir influencé la Cour suprême pour annuler la protection fédérale de l’IVG en juin 2022, mais prend en considération les risques électoraux d’une position trop conservatrice sur la question.