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Débat houleux autour de la définition de l'antisémitisme adoptée par le Congrès américain

Débat houleux autour de la définition de l'antisémitisme adoptée par le Congrès américain

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Mesure controversée adoptée par le Congrès américain

La Chambre des représentants des États-Unis a voté, mercredi 1er mai, en faveur de l’élargissement de la définition de l’antisémitisme utilisée par le ministère de l’éducation. Cette décision intervient dans un contexte de tensions sur les campus américains, marqués par des manifestations propalestiniennes.

Accusations de brider la liberté d’expression

Certains opposants à cette mesure accusent les parlementaires de vouloir restreindre la liberté d’expression sur les campus américains. En effet, une partie de la classe politique américaine affirme que les manifestants propalestiniens dans les universités sont coupables d’antisémitisme, notamment en raison de slogans hostiles à Israël, un allié majeur des États-Unis au Proche-Orient.

Nouvelle définition de l’antisémitisme adoptée

La proposition de loi adoptée par des élus de tous bords reprend la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA). Selon cette définition, “l’antisémitisme est une certaine perception des juifs qui peut se manifester par une haine à leur égard. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme visent des individus juifs ou non et/ou leurs biens, des institutions communautaires et des lieux de culte.”

Proposition de loi critiquée pour son impact sur la liberté d’expression

Les détracteurs de la proposition de loi critiquent sa définition jugée trop restreinte

La proposition de loi visant à adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) fait actuellement débat aux Etats-Unis. Si ses partisans estiment qu’elle permettra de lutter plus efficacement contre la discrimination et la haine envers la communauté juive, certains détracteurs soulignent que cette définition pourrait limiter la critique de l’Etat d’Israël.

Contestation de la proposition de loi par des parlementaires

Certains parlementaires accusent leurs pairs de vouloir restreindre la liberté d’expression

Selon les détracteurs de la proposition de loi, certains parlementaires poussent pour son adoption dans le but de brider la liberté d’expression, notamment sur les campus américains. L’élu démocrate Jerry Nadler s’est opposé fermement au texte en soulignant que “les propos critiques à l’égard d’Israël ne constituent pas à eux seuls une discrimination illégale”. Cette contestation interne souligne les tensions autour de cette mesure.

Incertitudes quant à l’avenir de la proposition de loi

L’adoption de la mesure par le Sénat reste incertaine

Pour que la proposition de loi entre en vigueur, elle doit encore être adoptée au Sénat, où son avenir reste incertain. Une fois votée, elle devra être promulguée par le président américain, Joe Biden. Cette incertitude laisse planer le doute quant à l’issue de cette proposition de loi controversée.