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Le sauvetage d'Atos : les sénateurs dénoncent l'intervention tardive de l'Etat
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Le sauvetage d'Atos : les sénateurs dénoncent l'intervention tardive de l'Etat

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Les sénateurs déplorent l’intervention tardive de l’Etat dans le cas d’Atos

La mission d’information sénatoriale chargée d’analyser les difficultés d’Atos a jugé l’intervention de l’Etat « tardive et insuffisante ». Les rapporteurs ont formulé onze propositions pour sauver le géant informatique français, craignant une « vente à la découpe » de l’entreprise, qui aurait perdu ses principaux attraits stratégiques.

Réponse du ministre de l’économie face aux critiques

Interrogé au Sénat, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a répondu aux critiques en affirmant avoir pris ses responsabilités vis-à-vis d’Atos de manière discrète mais efficace. Il a assuré que ses services travaillaient sur ce dossier depuis des mois et que l’Etat avait manifesté son intérêt pour acquérir des activités souveraines du groupe.

Les enjeux liés à l’avenir d’Atos

Les rapporteurs ont souligné que l’acquisition par l’Etat des activités stratégiques d’Atos ne réglerait pas la question de l’avenir du groupe, notamment celle de la branche Tech Foundations. Ils ont mis en avant les contrats sensibles pour les données et services publics liés à Tech Foundations, tout en exprimant leur crainte d’une possible « vente à la découpe » de l’entreprise.

Recommandations des sénateurs pour sauver Atos

Les sénateurs proposent une prise de participation de l’Etat et de Bpifrance

Parmi leurs préconisations, les sénateurs recommandent l’entrée de l’Etat au capital d’Atos par l’intermédiaire d’une prise de participation pour lui garantir une place au conseil d’administration et superviser les activités stratégiques. Ils recommandent également une participation majoritaire de Bpifrance au sein de BDS.

Critiques concernant la gestion passée d’Atos

Les sénateurs pointent du doigt la gestion passée d’Atos

La mission d’information souligne les décisions prises sous la présidence de Thierry Breton, mettant en cause les acquisitions, les restructurations et les virages technologiques tardifs. Ils critiquent également l’instabilité à la tête d’Atos depuis 2019, menant à des logiques financières de court terme.

Enjeux financiers et propositions de refinancement

Atos donne jusqu’à vendredi pour des propositions de refinancement

Lancée en février, la mission d’information des commissions du Sénat a auditionné des dirigeants d’Atos et d’autres acteurs clés du secteur. Atos a fixé une date limite pour les propositions de refinancement de ses créanciers et Thales se montre ouvert à un éventuel rachat d’activités dans la défense et la sécurité. Atos cherche à obtenir 1,1 milliard d’euros de liquidités pour 2024-2025 et à réduire sa dette de 3,2 milliards d’euros.