Rémunérations démesurées au sein du CAC 40 : Oxfam pointe du doigt des écarts salariaux choquants
2 minutesOxfam dénonce des rémunérations démesurées au sein du CAC 40 en 2022
Dans une étude révélée ce mardi, Oxfam pointe du doigt des écarts salariaux choquants au sein des entreprises du CAC 40 en 2022. L’ONG dénonce des rémunérations de dirigeants “déconnectées” et “stratosphériques”.
Les dirigeants du CAC 40 ont gagné en moyenne 130 fois plus que leurs salariés
Selon Oxfam, les dirigeants des entreprises du CAC 40 ont perçu en moyenne 6,66 millions d’euros en 2022, soit une augmentation de 27% par rapport à 2019. En revanche, les salariés n’ont vu leur salaire augmenter que de 9%. Ces écarts jugés “indécents” par l’ONG se creusent d’année en année, avec une moyenne de rémunération des patrons 130 fois supérieure à celle de leurs employés.
Teleperformance affiche le plus grand écart de rémunération, selon Oxfam
Parmi les entreprises du CAC 40, Teleperformance se démarque avec le plus grand écart de rémunération. Son PDG, Daniel Julien, a perçu 19,7 millions d’euros en 2022, soit 1 453 fois plus que le salaire moyen de ses employés. Oxfam souligne ainsi que certaines entreprises contribuent davantage à creuser les inégalités salariales au sein du CAC 40.
Les rémunérations des dirigeants en 2022 : une répartition inégale selon Oxfam
Selon l’ONG Oxfam, la part fixe des rémunérations des dirigeants représentait en moyenne 27 % en 2022. Les parts variables ou en actions, basées surtout sur des critères financiers et de court terme définis par les actionnaires, représentaient quant à elles 69 %.
Téléperformance et Carrefour réagissent aux accusations
Contactée directement, l’entreprise Téléperformance affirme que l’écart entre le dirigeant et les salariés est “purement théorique et non réel”. Elle explique que la rémunération de son PDG incluait des “actions de performance”, dont la valeur retenue n’est pas celle que les bénéficiaires vont recevoir, en fonction des objectifs réalisés et de l’éventuelle baisse du cours de Bourse.
Carrefour affirme également que les calculs d’Oxfam ne correspondent pas à une quelconque réalité. Ils rapportent la rémunération du PDG à celle des 334 000 salariés à travers le monde, malgré des écarts de pouvoir d’achat entre les pays, ce qui explique en partie l’écart important de rémunération.