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Mathilde Panot et Rima Hassan entendues par la police pour « apologie du terrorisme »: la liberté d'expression en question
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Mathilde Panot et Rima Hassan entendues par la police pour « apologie du terrorisme »: la liberté d'expression en question

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Mathilde Panot et Rima Hassan entendues par la police pour « apologie du terrorisme »

Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, et Rima Hassan, candidate du même parti aux élections européennes, ont été convoquées par la police judiciaire pour être entendues dans le cadre d’enquêtes pour « apologie du terrorisme » suite à des propos liés à la guerre au Proche-Orient.

Des déclarations controversées sur la guerre entre Israël et le Hamas

Mathilde Panot est convoquée pour s’expliquer sur un communiqué publié par son groupe parlementaire le 7 octobre, en pleine attaque du Hamas contre Israël, qui mettait en parallèle l’attaque du mouvement islamiste avec “l’intensification de la politique d’occupation israélienne” dans les territoires palestiniens. De son côté, Rima Hassan est convoquée pour des propos critiqués pour avoir qualifié d’action légitime l’attaque menée par le Hamas entre le 5 novembre et le 1er décembre.

Réactions et soutien de La France insoumise

Un rassemblement de soutien pour Mathilde Panot est organisé par La France insoumise, au cours duquel la députée du Val-du-Marne doit prendre la parole. Le mouvement dénonce une initiative de l’Organisation juive européenne à l’origine des convocations judiciaires. Dans un communiqué, le média Le Crayon a annoncé avoir remis l’intégralité de l’interview de Rima Hassan pour qu’elle puisse s’en prévaloir dans le cadre de ses actions judiciaires.

Les « Insoumis » dénoncent une dérive autoritaire et une instrumentalisation de la justice

Les membres du mouvement des « Insoumis » ont récemment mis en lumière leur opposition à ce qu’ils qualifient de « génocide » à Gaza. Ils considèrent que la cause palestinienne doit être au cœur des enjeux du scrutin européen. Cependant, ils dénoncent une tendance autoritaire et une utilisation abusive de la justice pour réduire au silence les voix défendant la Palestine.

Critiques envers les annulations et les poursuites judiciaires

Les « Insoumis » ont également vivement critiqué l’annulation de la conférence de Mme Hassan et Jean-Luc Mélenchon à Lille, ainsi que la plainte en « injure publique » déposée par la ministre Sylvie Retailleau contre Mélenchon. Ce dernier avait notamment fait un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann. Mélenchon a tenu à clarifier ses propos, soulignant qu’il ne traitait pas le président de l’université de nazi mais dénonçait sa lâcheté. Il a qualifié l’action en justice de « diversion sans objet » visant à détourner l’attention du véritable enjeu selon lui : le génocide des Palestiniens.

Appel à la liberté d’expression sur la question palestinienne

Malgré les enquêtes en cours et les recours déposés par des organisations pro-israéliennes, Mme Hassan a déploré une « criminalisation » des voix s’exprimant sur la question palestinienne. Elle a toutefois reconnu le travail des enquêteurs, tout en soulignant l’importance de permettre une expression libre et ouverte sur ce sujet.