Le projet de loi sur l'« influence étrangère » en Géorgie suscite la colère : les manifestants se mobilisent
2 minutesProjet de loi controversé sur l’« influence étrangère » en Géorgie
En Géorgie, un projet de loi sur l’« influence étrangère » suscite de vives réactions parmi la population. Environ 20 000 personnes se sont rassemblées à Tbilissi pour manifester contre ce texte jugé liberticide.
Mise en péril de l’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne
L’Union européenne a exprimé son inquiétude quant à l’impact de cette loi sur l’adhésion de la Géorgie à l’UE. Les manifestants ont dénoncé le projet de loi qui rappelle une législation russe restreignant les libertés d’expression et d’opinion.
Mobilisation et menace d’adoption du projet de loi
Malgré les protestations et la mobilisation de la population, le parti au pouvoir en Géorgie a prévu d’examiner le projet de loi en deuxième lecture au Parlement. Si adopté, ce texte contraindrait les organisations recevant un financement étranger à se déclarer comme des « organisations défendant les intérêts d’une puissance étrangère ».
Manifestation pacifique marquée par un moment de tension
La manifestation qui s’est déroulée dimanche a été largement pacifique jusqu’à ce qu’un groupe de participants tente de franchir un cordon de police devant le bâtiment du Parlement pour accrocher le drapeau européen, selon un journaliste de l’AFP. Après minuit, des centaines de policiers antiémeutes ont été déployés dans ce secteur de la ville, le ministère de l’intérieur dénonçant la tournure “violente” que prenait le rassemblement.
Mobilisation contre le projet de loi russe
L’appel à manifester lancé par une centaine de groupes de défense des droits de l’homme et de partis d’opposition a été suivi par des milliers de Géorgiens. Ces manifestations font suite à la réintroduction d’un projet de loi russe par les autorités géorgiennes, jugé inconstitutionnel par les organisateurs. Ces derniers affirment que cette loi et le gouvernement en place vont à l’encontre de la volonté du peuple géorgien de rester aligné sur l’Union européenne.
Appel au retrait de la loi et à des élections
L’ancien premier ministre Giorgi Gakharia a pris position en faveur des manifestants en exhortant le gouvernement géorgien à retirer le projet de loi, à respecter le cadre constitutionnel et à organiser des élections. De son côté, la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a affirmé qu’elle opposerait son veto à cette loi si nécessaire, malgré ses pouvoirs restreints. La Géorgie, ancienne république soviétique, avait pris un virage pro-occidental il y a deux décennies, un changement remis en cause par l’opposition qui accuse le parti au pouvoir de se rapprocher de Moscou.