L'armée malienne frappe fort : élimination d'un haut responsable de l'Etat islamique
2 minutesL’armée malienne élimine un haut responsable de l’Etat islamique
L’armée malienne a annoncé la mort d’Abou Houzeifa, un haut responsable du groupe jihadiste Etat islamique au Sahel (EIS), lors d’une opération dans la région de Ménaka, dans le nord-est du pays.
Un ennemi de la paix éliminé
Selon les informations diffusées par l’état-major et la télévision publique, Abou Houzeifa, également connu sous le nom de Hugo, était recherché par les Etats-Unis pour sa responsabilité dans la mort de soldats américains lors d’une embuscade au Niger en 2017, après avoir été identifié dans un campement djihadiste situé dans la région des trois frontières.
Parcours et actions du terroriste
Abou Houzeifa, un jihadiste marocain, avait rejoint le MUJAO en 2012 avant de devenir un membre important de l’EIS, menant des attaques au Mali et au Niger. Sa mort a été saluée comme une victoire dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
La crise sécuritaire au Mali et dans le Sahel s’aggrave
Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire sans précédent, avec la montée en puissance des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, des violences des groupes d’autodéfense et du banditisme. Cette situation s’est étendue au Burkina Faso et au Niger, voisins du Mali.
Les pays du Sahel se tournent vers la Russie et quittent la Cedeao
Face à cette crise, les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont décidé de rompre avec la France, ancienne puissance dominante, pour se tourner vers la Russie sur le plan militaire et politique. En novembre, ces pays ont formé l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et annoncé leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). La junte au Mali se vante régulièrement de succès militaires dont la véracité est difficile à confirmer par des sources indépendantes.
Intensification des violences et des opérations militaires au Mali
D’après des sources sécuritaires et des rapports humanitaires consultés par l’AFP, les violences ont augmenté dans le centre du Mali au cours du dernier trimestre de l’année 2023, tandis qu’elles sont restées relativement stables dans la région de Ménaka. Les opérations militaires se sont nettement intensifiées dans le pays pendant cette période, témoignant de la gravité de la crise sécuritaire dans la région du Sahel.