Tension explosive entre manifestants propalestiniens et pro-israéliens à Sciences Po Paris
3 minutesTension à Sciences Po Paris entre manifestants propalestiniens et pro-israéliens
Une tension palpable régnait aux abords de Sciences Po Paris, rue Saint-Guillaume, vendredi 26 avril, alors qu’un petit groupe d’étudiants, de militants et de sympathisants du Comité Palestine poursuivait sa mobilisation propalestinienne. Les manifestants ont mené des actions telles qu’occuper les locaux, organiser des sit-in et scander des slogans en faveur de la lutte palestinienne.
Face-à-face tendu entre manifestants des deux camps
La situation s’est envenimée vers 16 heures avec l’arrivée d’une cinquantaine de manifestants pro-israéliens arborant des slogans tels que “Libérez Sciences Po” ou “Libérez Gaza du Hamas”. Une altercation a éclaté entre les partisans des deux camps, sous les regards des nombreux journalistes présents. Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour séparer les groupes et éviter tout débordement.
Réactions et actions de la direction de Sciences Po Paris
La direction de Sciences Po a fermé des locaux du campus et a condamné fermement les actions des étudiants perturbant le bon fonctionnement de l’institution. Des représentants des étudiants ont été reçus pour discuter des revendications du Comité Palestine, notamment la condamnation des agissements d’Israël par Sciences Po et la fin de collaborations jugées complices de l’oppression du peuple palestinien. Par ailleurs, des discussions sont en cours sur les modalités d’expression et de débat au sein du campus.
Critiques contre l’action du CRIF en France
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Yonathan Arfi, a critiqué l’action des manifestants sur les campus universitaires en France, les jugeant “dangereux” et mettant en garde contre les répercussions sur la vie politique et intellectuelle du pays.
Il a déploré que cette mobilisation prenne en otage les campus, empêchant la liberté académique et créant un climat de terreur intellectuelle, en particulier pour les étudiants juifs.
Soutien politique et mobilisation des étudiants propalestiniens
Les manifestants ont reçu le soutien de personnalités politiques telles que Jean-Luc Mélenchon, qui a salué leur actions comme un honneur pour le pays. La mobilisation étudiante est motivée par la critique de la politique coloniale et génocidaire du gouvernement israélien d’extrême droite.
La juriste franco-palestinienne Rima Hassan, candidate LFI aux européennes, s’est également déplacée pour soutenir le mouvement, affirmant que ces étudiants portent l’honneur de la France.
Réactions et opposition à la mobilisation
La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, s’est opposée au blocage des universités, déplorant le rôle des “insoumis” dans la mobilisation. Elle a critiqué ces actions comme dangereuses, irresponsables et promouvant l’anarchie sur les campus.
Cette mobilisation se déroule dans un contexte international où plusieurs universités américaines sont également mobilisées pour protester contre la guerre à Gaza.