Enquête sur le MACTe en Guadeloupe : des irrégularités financières et administratives révélées
2 minutesPerquisition dans les locaux de la région Guadeloupe dans le cadre d’une enquête sur le Mémorial ACTe
Une perquisition menée par des agents du Parquet national financier (PNF) a eu lieu dans les locaux de la région Guadeloupe, notamment ceux du conseil régional, de la Semsamar, du BICFL et de la société d’économie mixte patrimoniale.
Des irrégularités présumées dans la réalisation du MACTe
Cette perquisition fait suite à une enquête sur le Mémorial ACTe, institution culturelle consacrée à l’histoire de la traite négrière, de l’esclavage et de ses abolitions. En cause, des irrégularités présumées relevées dans un rapport sur l’utilisation des fonds européens en outre-mer pour la réalisation du MACTe.
Une atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne
Le PNF a saisi le service d’enquêtes judiciaires des finances en juin 2019 suite à une transmission de la Cour des comptes concernant des faits “susceptibles de constituer une atteinte aux intérêts financiers de l’Union européenne”. La perquisition vise à faire la lumière sur ces allégations.
De graves irrégularités financières et administratives pointées du doigt
Les magistrats soulignent des irrégularités dans la gestion des crédits européens attribués de manière hâtive en 2014, suite au retrait d’un projet de traitement des déchets. Ils relèvent également des problèmes de conformité des procédures des marchés publics et un manque de contrôle des coûts excessifs de maîtrise d’ouvrage malgré des validations légales.
Trois marchés publics sous le feu des critiques
Fin 2019, il a été révélé que trois marchés publics sous les présidences de Victorin Lurel et Ary Chalus étaient concernés par des irrégularités : la délégation de maîtrise d’ouvrage, les prestations de pré-ouverture et d’ouverture du musée jusqu’à fin 2015, ainsi que la gestion et l’exploitation du MACTe pour 2017.
Une gestion contestée de l’institution culturelle
En novembre 2023, la chambre régionale des comptes a vivement critiqué la gestion administrative, scientifique et politique de l’institution culturelle. Le président Ary Chalus et la directrice générale actuelle ont été convoqués par le parquet général de la Cour des comptes. Par ailleurs, l’ex-directrice générale est poursuivie pour une atteinte à la liberté d’accès aux marchés publics et attend une décision judiciaire pour fin avril.