Scandale en Tunisie : Des opposants, des journalistes et BHL accusés de complot
2 minutesDes opposants, des journalistes et BHL accusés de complot en Tunisie
Une quarantaine de personnes ont été mises en examen en Tunisie, soupçonnées d’avoir voulu porter atteinte à la sûreté de l’Etat. Le dossier, révélé par “Le Monde”, repose sur des échanges entre les accusés et des diplomates étrangers.
Une affaire d’espionnage digne d’un mauvais roman
Des leaders de l’opposition, des avocats, des militants des droits de l’homme, des lobbyistes et même l’écrivain français Bernard-Henri Lévy sont visés par cette enquête. Les échanges jugés suspects entre les accusés et des diplomates internationaux sont au cœur des accusations.
Premières arrestations et accusations surprenantes
Les premières arrestations ont eu lieu en février 2023, visant notamment des militants prodémocratie et des membres de l’opposition. Malgré des charges parfois absurdes, plusieurs personnalités restent en détention en attendant leur procès, suscitant de vives réactions dans le pays et à l’étranger.
Affaire Chaïma Issa : Les allégations et accusations
Des allégations graves ont été portées contre Bernard-Henri Lévy, l’accusant d’être lié à des lobbyistes tunisiens et des organisations caritatives propageant une idéologie “maçonnique”. Il serait également accusé d’être membre du Mossad, les services de renseignement israéliens. Ces allégations reposent en grande partie sur le témoignage de XXX, qui a également mentionné des interactions avec des diplomates français en Tunisie.
Un dossier d’instruction contesté
Selon Chaïma Issa et les avocats de la défense, le dossier d’instruction repose principalement sur le témoignage de XXX et n’aurait pas été étayé par des preuves tangibles. Les diplomates mentionnés n’ont pas été auditionnés par le juge d’instruction, soulevant des questions sur la légitimité des accusations.
Des réactions diplomatiques et critiques
Les représentations diplomatiques concernées ont été interpellées par le comité de défense des prisonniers politiques, sans obtenir de réponse claire. Des sources européennes basées à Tunis ont exprimé leurs inquiétudes et critiqué le manque de transparence dans cette affaire. En outre, le maintien en détention des accusés au-delà du délai légal a suscité des critiques sur la conduite de la justice tunisienne.