Grève des contrôleurs aériens : quel impact sur les compagnies et les passagers ?
3 minutesGrève des contrôleurs aériens jeudi : perturbations attendues dans les aéroports français
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a annoncé lors d’une visioconférence avec les compagnies aériennes que 75 % des vols seront annulés à l’aéroport d’Orly, 65 % à Roissy et Marseille en raison d’une grève des contrôleurs aériens prévue jeudi 25 avril.
Un mouvement de grève très suivi annoncé
Le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) a prévenu que ce mouvement de grève sera “très fortement suivi” suite à l’échec des négociations sur les mesures d’accompagnement d’une refonte du contrôle aérien. Tous les syndicats ont appelé à la grève des aiguilleurs du ciel.
Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) a déposé un préavis de grève pour le pont de l’Ascension (jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 mai) après l’échec de la conciliation sur la question de l’accompagnement social. L’Unsa ICNA a également déposé un préavis pour le mois de juin.
Un conflit sur les questions salariales
Le SNCTA réclame des hausses de salaires qu’il estime sans impact pour le contribuable français car le budget de la DGAC est financé par les redevances des compagnies aériennes. Cependant, le président de la FNAM a souligné que ce coût supplémentaire serait répercuté sur le passager final.
La dégradation de la compétitivité française inquiète la FNAM
Le PDG de Corsair, Pascal de Izaguirre, met en garde contre la dégradation de la compétitivité des compagnies françaises, qui perdent des parts de marché au profit de compagnies étrangères. Il souligne que les coûts liés aux grèves du contrôle aérien en France sont principalement supportés par les compagnies françaises, ce qui impacte négativement leurs finances.
Des grèves record en France : un impact financier important pour le secteur aérien
La France détient le triste record des grèves du contrôle aérien en Europe, avec un impact financier estimé à 800 millions d’euros pour la période 2018-2022. Sur ce montant, 624 millions d’euros correspondent aux pertes engendrées en France. En comparaison, l’Italie et la Grèce ont également subi des pertes dues aux grèves, mais à une échelle moindre.
Le secteur aérien français se prépare à un été “dynamique”
Malgré les défis posés par les grèves du contrôle aérien, le secteur aérien en France se prépare à un été jugé “dynamique”. Malgré une trêve olympique décrétée par certains syndicats en 2023, le PDG de Corsair reste confiant quant à la période de compétition. Le trafic aérien en France montre également des signes de reprise, avec un niveau atteignant 96 % de celui enregistré en 2019 pour les trois premiers mois de l’année.