Retenus par des « djihadistes » au Mali : plus de 110 civils en danger
2 minutesPlus de 110 civils retenus par des « djihadistes » au Mali
Un groupement d’associations et un élu local ont alerté sur la situation alarmante de plus de 110 civils retenus par des « djihadistes » présumés depuis six jours au Mali. Ces civils auraient été arrêtés à bord de trois bus le mardi 16 avril et depuis lors, ils sont retenus par les assaillants dans le centre du pays.
Les circonstances de l’enlèvement
Selon les informations fournies par les sources locales, les « djihadistes » auraient forcé les passagers des bus à se diriger vers une forêt entre les localités de Bandiagara et de Bankass, situées au centre du Mali. Malgré des rumeurs de libération par l’armée malienne, les civils restent entre les mains de leurs ravisseurs.
La situation sécuritaire préoccupante au Mali
Ce kidnapping intervient dans un contexte de violences et d’attaques terroristes récurrentes dans la région. Le Mali, en proie aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique depuis 2012, fait face à une montée de l’insécurité et à l’inaction des forces armées dans certaines zones du pays.
La crise au Sahel : une situation sécuritaire, humanitaire et politique préoccupante
La situation au Sahel est de plus en plus préoccupante avec une crise sécuritaire qui se double d’une crise humanitaire et politique profonde. Les violences se sont propagées au Burkina Faso et au Niger voisins, entraînant l’arrivée au pouvoir de régimes militaires par des coups d’État dans ces trois pays.
Un changement d’alliance et de politique
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont rompu leur vieille alliance avec la France pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. En novembre, ces trois pays ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) et ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Un retour à la démocratie incertain
Les militaires au pouvoir au Mali depuis 2020 avaient promis d’organiser une élection présidentielle en février afin de céder la place à un régime civil. Cependant, le premier ministre malien nommé par les militaires, Choguel Kokalla Maïga, a déclaré en avril que la junte n’organisera des élections pour un retour des civils au pouvoir qu’une fois le pays définitivement stabilisé. La situation politique au Sahel reste donc incertaine et préoccupante.