Londres prêt à expulser des migrants vers le Rwanda malgré les contestations
2 minutesExpulsion de migrants au Rwanda : Londres prête à appliquer son projet de loi
Londres se dit prêt à mettre en œuvre le projet de loi sur l’expulsion de migrants vers le Rwanda, malgré les débats prévus lundi.
Annoncé par le premier ministre Boris Johnson en 2022, le projet de loi vise à renvoyer au Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni.
Rishi Sunak confiant dans la mise en œuvre du projet
Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a affirmé que les vols vers le Rwanda auront lieu, quel que soit le débat parlementaire. Il a assuré que les préparatifs étaient prêts pour organiser ces expulsions, avec un premier vol prévu dans dix à douze semaines.
Sunak a dénoncé l’opposition de la chambre haute du Parlement, qui cherche à adoucir le projet de loi. Il considère que cette mesure est essentielle pour lutter contre l’immigration clandestine au Royaume-Uni.
Projet de loi controversé sur le traitement des migrants illégaux
Le Parti conservateur et M Sunak en difficulté à l’approche des élections législatives
L’enjeu est crucial pour le Parti conservateur et M Sunak à quelques mois des prochaines élections législatives, alors que l’opposition travailliste est largement en tête dans les sondages.
Adossé à un nouveau traité entre Londres et Kigali, le projet de loi vise à répondre aux conclusions de la Cour suprême qui a jugé le projet initial illégal en novembre 2023. Il définit notamment le Rwanda comme un pays tiers sûr.
Le gouvernement mobilise des ressources importantes pour traiter les recours des migrants illégaux
Le gouvernement britannique a mobilisé des centaines de personnels, notamment des juges, pour traiter rapidement les éventuels recours de migrants illégaux. De plus, 2 200 places en détention ont été débloquées en attente de l’examen de leurs cas, selon les déclarations de M Sunak lundi. Des « vols charters » ont même été réservés pour effectuer ces expulsions, a-t-il ajouté.
Les critiques fusent jusqu’aux Nations unies
Le projet britannique est vivement critiqué, notamment par les Nations unies. Le haut-commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que le projet va « à l’encontre des principes fondamentaux des droits humains ».