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La Corée du Nord simule une contre-attaque nucléaire en réponse à des exercices aériens agressifs

La Corée du Nord simule une contre-attaque nucléaire en réponse à des exercices aériens agressifs

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La Corée du Nord mène une simulation de “contre-attaque nucléaire”

La Corée du Nord a récemment effectué une simulation de “contre-attaque nucléaire” supervisée par le dirigeant Kim Jong-un, en réponse à des exercices aériens américano-sud-coréens perçus comme “extrêmement provocateurs et agressifs” par Pyongyang, selon l’agence d’Etat KCNA.

Des tirs de missiles balistiques de courte portée

L’agence d’Etat nord-coréenne KCNA a rapporté que Kim Jong-un avait dirigé un exercice tactique combiné simulant une contre-attaque nucléaire utilisant des lanceurs de fusées multiples de grande taille. Les projectiles, équipés d’ogives nucléaires simulées, ont atteint leur cible à 352 km du point de lancement, suscitant la satisfaction du dirigeant nord-coréen.

L’armée sud-coréenne avait déjà confirmé que le Nord avait effectivement tiré une salve de missiles balistiques de courte portée, un fait également confirmé par le Japon. Les missiles ont été lancés depuis la région de Pyongyang et ont fini leur course dans les eaux à l’est de la péninsule coréenne.

Une réponse aux exercices aériens américano-sud-coréens

La Corée du Nord a justifié cette simulation comme une réponse aux exercices aériens américano-sud-coréens qui se déroulent annuellement depuis le 12 avril sur la base de Kunsan, en Corée du Sud. Ces exercices sont considérés comme “extrêmement provocateurs et agressifs” par Pyongyang, qui les voit comme une menace directe à sa sécurité, selon l’agence KCNA.

La Corée du Nord critique régulièrement les manœuvres militaires conjointes organisées par les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon dans la région, les percevant comme des préparatifs en vue d’une éventuelle invasion ou renversement de son régime. Après un nombre record d’essais de missiles en 2023, la Corée du Nord a déjà procédé à plusieurs lancements depuis le début de l’année.

La Corée du Nord poursuit ses programmes militaires interdits

Le régime nord-coréen teste de nouveaux missiles et ogives

Le régime nord-coréen a récemment annoncé avoir testé un nouveau missile hypersonique à carburant solide de moyenne à longue portée. De plus, Pyongyang a déclaré avoir procédé à l’essai d’une “ogive de très grande taille” conçue pour un missile de croisière stratégique. Malgré les sanctions imposées par l’ONU depuis 2006, la Corée du Nord a continué à développer ses programmes militaires interdits, affirmant en 2022 son statut de puissance nucléaire de manière “irréversible”. De plus, le régime a durci son discours envers la Corée du Sud, la qualifiant désormais d’ “ennemi principal” avec qui toute perspective de réunification semble désormais vaine.

Les relations renforcées avec la Russie

Pyongyang accusé de livrer des armes à Moscou en échange de technologies militaires

En Mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution visant à prolonger le mandat du comité d’experts chargé de surveiller l’application des sanctions contre la Corée du Nord. Ces derniers temps, la Corée du Nord a renforcé ses liens avec la Russie, son allié traditionnel, isolé depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington et Séoul accusent Pyongyang de fournir des armes à la Russie en échange de technologies militaires, alimentant ainsi les tensions dans la région.