Les Etats-Unis bloquent l'adhésion de la Palestine à l'ONU : l'indignation de l'Autorité palestinienne et des pays arabes
3 minutesLes Etats-Unis bloquent l’adhésion de la Palestine à l’ONU
Le veto américain s’oppose à l’adhésion pleine et entière des Palestiniens à l’ONU, malgré les efforts déployés par ces derniers et les pays arabes pour obtenir cette reconnaissance. La demande d’intégration des Palestiniens a été rejetée par les Etats-Unis, qui ont exercé leur droit de veto, provoquant une indignation de la part de l’Autorité palestinienne.
Réaction de l’Autorité palestinienne et des autres pays
L’Autorité palestinienne a dénoncé une “agression flagrante contre le droit international” suite au refus des Etats-Unis. L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a exprimé sa détermination et sa tristesse face à cette décision qui impacte gravement la situation des Palestiniens sur le terrain. L’ambassadeur chinois a également exprimé sa déception et son soutien au peuple palestinien.
Processus d’adhésion à l’ONU
L’adhésion d’un Etat à l’ONU nécessite une recommandation positive du Conseil de sécurité et l’approbation de l’Assemblée générale. Malgré les obstacles rencontrés, les Palestiniens continuent de revendiquer leur droit à être reconnus comme un Etat à part entière au sein des Nations unies.
Projet de résolution sur l’adhésion de la Palestine à l’ONU : l’Algérie obtient le soutien majoritaire, malgré le veto américain
Le projet de résolution présenté par l’Algérie à l’ONU, recommandant l’adhésion de la Palestine, a obtenu 12 votes pour, un contre et deux abstentions, dont celle du Royaume-Uni et de la Suisse.
Malgré le veto des États-Unis, l’ambassadeur algérien Amar Bendjama a souligné le soutien “écrasant” des membres du Conseil, affirmant que “l’État de Palestine mérite sa place” à l’ONU. Il a promis de revenir plus tard avec cette requête, affirmant : “Oui, nous reviendrons, plus forts et plus bruyants”.
Opposition américaine et israélienne à l’adhésion palestinienne
Les États-Unis maintiennent leur position constante depuis 2011, insistant sur le fait que l’adhésion de la Palestine ne peut se faire que par le biais de négociations directes entre les parties. L’ambassadeur américain adjoint, Robert Wood, a souligné que ce vote ne reflétait pas une opposition à un État palestinien, mais une reconnaissance de la nécessité de négociations bilatérales.
Les États-Unis ont également évoqué la législation américaine qui les obligerait à cesser leur financement de l’ONU en cas d’adhésion palestinienne en dehors d’un accord direct entre Israël et les Palestiniens. Il convient de noter que le dernier veto à l’adhésion d’un État à l’ONU remonte à 1976, lorsque les Américains avaient bloqué l’entrée du Vietnam.
Les Israéliens ont vivement dénoncé l’initiative palestinienne, exprimant leur mécontentement face à l’examen du Conseil de sécurité de l’ONU. L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a critiqué les pays soutenant cette initiative, estimant que parler à ce Conseil revenait à “parler à un mur”. Il a averti que ce soutien à la Palestine risquait de décourager les Palestiniens de reprendre les négociations et de rendre la paix “presque impossible”.
Position israélienne contre la solution à deux États
Le gouvernement israélien s’oppose à la solution à deux États, défendue par une grande majorité de la communauté internationale, y compris les États-Unis. Alors que la majorité des États membres de l’ONU reconnaissent unilatéralement un État palestinien, Israël reste ferme dans son opposition à cette perspective.