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La justice suspend l'interdiction de la marche contre le racisme et l'islamophobie à Paris

La justice suspend l'interdiction de la marche contre le racisme et l'islamophobie à Paris

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Suspension de l’interdiction de la marche contre le racisme et l’islamophobie à Paris

La justice suspend l’interdiction de la marche

La justice a décidé de suspendre l’interdiction préfectorale de la marche contre le racisme et l’islamophobie prévue à Paris ce dimanche. Elle a estimé que cette interdiction portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation. Les organisateurs, le Collectif marche 21 avril 2024, avaient saisi la justice en référé suite à l’interdiction décidée par la préfecture de police.

Motifs de l’interdiction contestés par les organisateurs

Le tribunal administratif a statué en référé après que le préfet de police de Paris avait invoqué des risques de troubles à l’ordre public pour interdire la marche. Les organisateurs ont contesté ces motifs en soulignant que l’événement était un moyen de dénoncer le racisme, l’islamophobie et les violences policières. Ils ont également critiqué l’absence de prise en compte des risques de débordements par les organisateurs.

Réactions des organisateurs et des soutiens

Suite à la décision de la justice, Simon Duteil, codélégué général du syndicat Solidaires, s’est félicité de cette décision. Il a souligné la nécessité de recourir à la justice pour défendre le droit fondamental de la liberté de manifestation. Il a également accusé le gouvernement de ne pas supporter la liberté d’expression et de vouloir empêcher la dénonciation des violences policières et du racisme. La marche, prévue entre Barbès et République et organisée par cinquante et une organisations, dont La France insoumise et le Nouveau Parti anticapitaliste, devrait donc avoir lieu comme prévu.

Suspicion d’antisémitisme rejetée par le tribunal administratif

Le tribunal administratif a rejeté l’argument selon lequel une marche prévue souhaitait porter attention aux enfants de Gaza, mais pourrait contenir des slogans antisémites. Il a souligné que les organisateurs prévoyaient de contrôler les prises de parole pour éviter tout discours de ce type.

Pas de troubles graves à l’ordre public

Le tribunal a estimé qu’aucun élément ne laissait penser que la manifestation projetée entraînerait des troubles graves à l’ordre public. Ainsi, l’exécution de l’arrêté de la préfecture, qui limitait la liberté de manifestation, a été suspendue.

Contexte de mobilisation policière évoqué

La préfecture avait également évoqué un contexte de mobilisation policière pour d’autres manifestations et événements sportifs prévus dans la même journée, comme une brocante place de la République et le match de football PSG-Olympique lyonnais.