Des politiciens assassinés et une crise énergétique: quelle stabilité pour l'Equateur?
2 minutesUn nouveau maire assassiné en Equateur
Un climat de violence règne en Equateur, où un nouveau maire a été assassiné, vendredi 19 avril, dans le sud du pays. Jorge Maldonado, maire de Portovelo, a été abattu par deux criminels circulant à moto. Ce violent incident survient seulement trois jours après l’assassinat de Camilo Ponce Enriquez, maire d’une autre petite ville minière dans la province de Azuay.
Lutte contre le crime organisé
Ces assassinats interviennent à deux jours d’un référendum et d’une consultation nationale, initiés par le président Daniel Noboa, visant à mettre en place des réformes pour lutter contre le crime organisé qui gangrène le pays. Il s’agit du cinquième maire équatorien assassiné en un an, soulignant la gravité de la situation.
La violence touche également d’autres secteurs
Outre les maires, des procureurs, des journalistes et des hommes politiques sont régulièrement pris pour cible par les organisations criminelles locales, liées à des cartels mexicains et colombiens. Ces actes de violence viennent rappeler la nécessité de renforcer la lutte contre le crime organisé en Equateur.
Assassinat du candidat d’opposition Fernando Villavicencio
Le 9 août 2023, le candidat d’opposition à la présidentielle, Fernando Villavicencio, a été abattu après un meeting de campagne à quelques jours de l’élection. Cette tragique nouvelle survient dans un contexte politique tendu.
Contexte électoral et sécuritaire préoccupant en Equateur
Cet assassinat intervient à deux jours d’un référendum et d’une consultation nationale, voulus par le président Daniel Noboa, sur des réformes visant à lutter contre le crime organisé. Plus de 13,6 millions d’électeurs sont appelés à se prononcer sur des mesures telles que l’extradition d’Equatoriens vers des pays souhaitant les juger pour leurs liens avec le crime organisé.
Depuis mi-janvier, l’Equateur fait face à une grave crise sécuritaire provoquée par les gangs criminels. Le président Noboa a déclaré le pays en « conflit armé interne » et a déployé l’armée pour neutraliser une vingtaine de ces groupes. Malheureusement, au moins une douzaine d’hommes politiques ou responsables locaux ont été assassinés depuis lors.
Crise énergétique et accusations de sabotage
En plus de la crise sécuritaire, l’Equateur est confronté depuis une semaine à une grave crise énergétique. Des rationnements d’électricité sévères touchent les populations, tandis que des mesures d’urgence sont prises pour réviser les installations électriques et hydroélectriques.
Le président Noboa attribue cette crise énergétique, due en partie à la sécheresse, à des actes de sabotage orchestrés par des hauts fonctionnaires liés à ses opposants politiques. La situation politique et sociale en Equateur reste tendue et particulièrement préoccupante.