La nouvelle Constitution contestée au Togo : un coup d'Etat institutionnel en marche
2 minutesAdoption d’une nouvelle Constitution contestée par l’opposition au Togo
L’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo, à seulement dix jours des élections législatives, suscite la controverse.
Un régime parlementaire et la disparition du suffrage direct pour choisir le président
La nouvelle loi fondamentale entérine un régime parlementaire et acte la disparition du suffrage direct pour choisir le président de la République. Cette décision est perçue par l’opposition comme une manœuvre du président Faure Essozimna Gnassingbé pour se maintenir au pouvoir.
La crainte de l’opposition et les ambitions du président togolais
L’opposition voit dans cette nouvelle Constitution une tentative du président Faure Gnassingbé de conserver le pouvoir indéfiniment. Avec la création de la fonction de Président du conseil des ministres, qui concentrera tous les pouvoirs, l’opposition craint une mainmise totale du président sur le pouvoir. Cette nouvelle réforme constitutionnelle s’ajoute à une série de modifications précédentes permettant au président de briguer des mandats supplémentaires.
Crise politique au Togo : adoption controversée de la nouvelle Constitution
Les députés togolais ont adopté en mars dernier une nouvelle Constitution, suscitant une vive controverse au sein de l’opposition et de la société civile. Ce vote a été qualifié de “coup d’Etat institutionnel” par ses détracteurs.
Élections législatives et régionales prévues pour avril
La nouvelle Constitution doit encore être promulguée par le chef de l’Etat pour entrer en vigueur. Ce changement intervient à quelques jours des élections législatives, reportées au 29 avril. Pour la première fois, des élections régionales auront également lieu le même jour.
Réaction de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao)
Dans un contexte régional marqué par les coups d’Etat et les crises politiques, la Cedeao a dépêché une mission à Lomé pour une évaluation préélectorale. Après avoir exprimé des préoccupations initiales, l’institution a clarifié sa position en affirmant ne pas s’engager dans un processus partisan.