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Paris teste la vidéosurveillance algorithmique lors du match PSG-OL et du concert des Black Eyed Peas
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Paris teste la vidéosurveillance algorithmique lors du match PSG-OL et du concert des Black Eyed Peas

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Nouveaux tests de vidéosurveillance algorithmique à Paris

Ce week-end, la région parisienne sera le théâtre de deux nouveaux tests de vidéosurveillance algorithmique, également connue sous le nom de vidéosurveillance intelligente. Ces essais auront lieu lors du match de football PSG-OL et du concert du groupe Black Eyed Peas.

Autorisation de la préfecture de police de Paris

La préfecture de police de Paris a donné son autorisation à la SNCF et à la RATP pour expérimenter la vidéosurveillance algorithmique du vendredi au lundi. Ce dispositif consiste à analyser en temps réel les images des caméras de vidéosurveillance à l’aide de logiciels destinés à détecter des événements particuliers.

Un premier test de cette technologie avait déjà été réalisé en mars lors de deux concerts du groupe Depeche Mode. Cette expérimentation s’inscrit dans le cadre de la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques, adoptée il y a un an.

Utilisation du traitement algorithmique

Lors du concert du groupe Black Eyed Peas à la salle du Paris La Défense Arena et du match PSG-OL, le service RATP Sûreté utilisera le traitement algorithmique “Cityvision”, développé par la société Wintics. Ce traitement sera basé sur les images des caméras installées dans les stations Nanterre-Préfecture et La Défense-Grande Arche.

Par ailleurs, la SNCF pourra exploiter les images des 118 caméras installées en gare de Paris-Gare de Lyon et du pont du Garigliano pour la 30e journée de Ligue 1 de football. Ces tests permettront d’évaluer l’efficacité de la vidéosurveillance algorithmique dans des contextes variés.

Déploiement de logiciels pour l’analyse d’images dans les zones sensibles

Les logiciels déployés pour analyser les images de certaines caméras chercheront à détecter l’intrusion en zone interdite au public ou sensible, les mouvements de foule dans des zones à risque, une densité anormalement élevée ou encore la présence d’un bagage abandonné. Ces cas d’usage sont prévus dans le décret d’application publié en 2023.

Enregistrement des données et information du public

« Les opérations de collecte, de consultation, de communication, de modification et d’effacement des images faisant l’objet d’une analyse algorithmique, ainsi que les signalements générés par le traitement font l’objet d’un enregistrement. Ces données sont conservées douze mois », précisent les arrêtés. Des panneaux et affiches d’information ont été installés aux entrées et sorties des zones d’expérimentation dans la gare de Lyon, à Paris, et du pont du Garigliano, ainsi qu’aux stations Nanterre-Préfecture et La Défense-Grande Arche.

Limitations de la technologie lors des Jeux Olympiques de Paris 2024

S’il est prévu d’expérimenter, pendant les Jeux olympiques, cette technologie qui a soulevé de nombreux débats en matière de vie privée au moment du vote de la loi, les autorités ont récemment concédé qu’elle ne serait déployée que de façon limitée au cours des JO. Un rapport sénatorial publié le 10 avril a émis des doutes sur le fait que la technologie puisse être pleinement opérationnelle au moment des Jeux. La reconnaissance faciale, elle, est déjà utilisée en France dans certains cas, mais elle n’est pas incluse dans l’expérimentation de la VSA pendant les JO de Paris 2024 et autres grands événements publics présentant un risque de sécurité.