Photo non contractuelle
Un journaliste tunisien condamné à six mois de prison ferme pour diffamation : un danger pour la liberté de la presse
Articles similaires

Un journaliste tunisien condamné à six mois de prison ferme pour diffamation : un danger pour la liberté de la presse

 2 minutes

Un journaliste tunisien condamné à six mois de prison ferme pour diffamation

Un tribunal tunisien a condamné à six mois de prison ferme, mercredi 17 avril, le journaliste Mohamed Boughalleb, critique virulent du président Kaïs Saïed, suite à une plainte en diffamation déposée par une fonctionnaire du ministère des affaires religieuses.

Des accusations de diffamation suite à des critiques sur les réseaux sociaux

Mohamed Boughalleb, figure connue de l’audiovisuel en Tunisie, avait été arrêté le 22 mars après avoir critiqué une cheffe de service du ministère des affaires religieuses sur les réseaux sociaux, l’accusant de corruption et de gaspillage d’argent public. Malgré des problèmes de santé, le journaliste s’est présenté devant le juge pour sa condamnation.

Une condamnation dénoncée comme une atteinte à la liberté d’expression

Les avocats de Mohamed Boughalleb dénoncent cette condamnation comme une atteinte à la liberté d’expression. Selon Jalel Hammami, l’un de ses avocats, le journaliste a été puni pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, ce qui est jugé comme une honte.

Arrestation d’un journaliste en Tunisie : Critiques et réactions

L’arrestation de Mohamed Boughalleb, journaliste tunisien connu pour ses critiques à l’égard de la classe politique et du président Saïed, a soulevé de vives réactions.

Intimidation des journalistes et abus de pouvoir selon les défenseurs des libertés

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce une tentative d’intimidation des journalistes par les autorités, tandis que Reporters sans frontières (RSF) parle d’une “terrible régression de la liberté de la presse”.

Une menace claire pour ceux qui assument pleinement leur rôle de journalistes

Selon RSF, la tendance à recourir à l’emprisonnement comme moyen de répression est une menace clairement adressée à ceux qui remplissent pleinement leur rôle de journaliste. Une vingtaine de journalistes font actuellement l’objet de poursuites judiciaires en Tunisie, alimentant les craintes d’un recul des libertés depuis que le président Saïed a concentré les pleins pouvoirs en juillet 2021.