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La Préfecture de police de Paris interdit une marche contre le racisme et l’islamophobie : les organisateurs font appel
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La Préfecture de police de Paris interdit une marche contre le racisme et l’islamophobie : les organisateurs font appel

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La Préfecture de police de Paris interdit une marche contre le racisme et l’islamophobie

La Préfecture de police de Paris a pris la décision d’interdire une manifestation contre le racisme et l’islamophobie prévue ce dimanche dans la capitale. Cette décision a été motivée par les “forts risques de troubles à l’ordre public” liés à l’absence de prise en compte des risques de débordements par les organisateurs et un service de sécurité jugé insuffisant.

Les organisateurs font appel de la décision

Les organisateurs de la marche, parmi lesquels figurent l’Observatoire national des pratiques et des violences policières et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), ont déposé un recours contre cette interdiction. La Préfecture de police a souligné que la marche dénonçait notamment des “crimes policiers” à l’encontre des jeunes, ce qui pouvait attirer des composantes cherchant délibérément les affrontements avec les forces de l’ordre.

Une interdiction motivée par des craintes de troubles

La marche devait initialement se dérouler entre Barbès et République, avec un concert prévu en clôture. La Préfecture de police de Paris a donc justifié son interdiction par le risque réel de troubles à l’ordre public lié à cette manifestation contre le racisme et l’islamophobie.

Recours déposé en référé-liberté pour une manifestation interdite

Le collectif organisateur a déposé un recours en référé-liberté, a fait savoir à l’AFP l’une de ses représentantes, Amal Bentounsi.

Une manifestation interdite jugée comme une provocation violente par le collectif

« On en arrive donc par une formidable opération kafkaïenne à cette situation : organiser une manifestation pour dénoncer les racismes, l’islamophobie et pour la protection de tous les enfants devient une provocation violente aux yeux de l’Etat français et se voit interdite à ce titre », a réagi le collectif dans un communiqué. L’arrêté relève, « par ailleurs, que cette marche, en souhaitant également porter l’attention sur les enfants de Gaza, est de nature, eu égard aux tensions actuelles au Proche-Orient (…) à porter en son sein des slogans antisémites ».

La préfecture évoque un contexte de mobilisation policière pour justifier l’interdiction

La préfecture évoque, en outre, un contexte de « mobilisation policière sur d’autres manifestations et événements sportifs », comme une brocante place de la République toute la journée ou pour le match de football PSG-Olympique lyonnais le soir.