Marianne : la rédaction dénonce la brutalité de Daniel Kretinsky et fait face à des défis économiques
2 minutesLa rédaction de « Marianne » dénonce « la brutalité des méthodes » de Daniel Kretinsky
La rédaction de l’hebdomadaire Marianne a vivement réagi à l’annonce de la possible vente du magazine par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire du groupe CMI France. Dans un communiqué, la rédaction dénonce “la brutalité des méthodes” employées par l’actionnaire et demande une clarification quant à l’avenir du journal.
La rédaction maintenue dans le flou
Suite aux informations révélées par le média d’investigation La Lettre, faisant état des intentions de Daniel Kretinsky de se séparer de Marianne en raison de sa ligne éditoriale jugée trop souverainiste, la rédaction se dit “maintenue dans le flou et l’incertitude”. Malgré les rumeurs de vente, le président du conseil de surveillance du groupe CMI, Denis Olivennes, n’a pas encore fourni d’explications aux salariés, laissant la rédaction dans l’expectative.
Dénonciation de la brutalité des méthodes
Face à cette situation, la Société des rédacteurs, le Comité Social et Économique (CSE) ainsi que la rédaction réunie en assemblée générale ont publiquement dénoncé “la brutalité des méthodes” employées par Daniel Kretinsky. Le milliardaire tchèque, déjà propriétaire d’un important groupe médiatique dans son pays, a récemment accru ses investissements en France, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir de Marianne.
Marianne, l’hebdomadaire emblématique, connaît des résultats mitigés en 2023
Depuis 2018, Marianne a multiplié les acquisitions et les plans de sauvetage pour maintenir son positionnement sur le marché de la presse française. Rachetant les magazines du groupe Lagardère Active et soutenant des titres emblématiques tels que Libération, l’hebdomadaire fait face à des défis économiques importants.
Un nouveau souffle pour Marianne en 2023
Créé en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran, Marianne a récemment lancé une nouvelle formule en mars. Avec une pagination réduite et un ajustement du prix de vente, cette initiative a rencontré un franc succès. Les ventes au numéro ont augmenté significativement et les abonnements, tant papier que numérique, sont en hausse, selon CMI France.
Des résultats contrastés pour Marianne en 2023
Malgré ces évolutions positives, Marianne a enregistré une baisse de 1,3% de sa diffusion en 2023, avec 129 000 exemplaires vendus. L’hebdomadaire se classe derrière des concurrents tels que Le Point, L’Obs et L’Express. De plus, Marianne a essuyé une perte de 3 millions d’euros en 2023, pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. La situation financière de l’hebdomadaire reste donc fragile, malgré les efforts déployés pour assurer sa pérennité.