Le Haut Conseil des finances publiques met en garde contre la trajectoire financière du gouvernement: une situation préoccupante
2 minutesLe Haut Conseil des finances publiques critique la trajectoire financière du gouvernement
Le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) a rendu public un avis très critique concernant le programme de stabilité présenté par le gouvernement pour la période 2024-2027. L’organisme déplore le manque de crédibilité et de cohérence de la trajectoire financière envisagée par l’exécutif.
Un retour au-dessous de 3 % du PIB d’ici à 2027 jugé peu crédible
Le gouvernement vise un retour au-dessous de 3 % du PIB en 2027, avec des réductions successives du déficit de 5,1 % en 2024 à 2,9 % en 2027. Cependant, le HCFP estime que cette trajectoire financière repose sur des hypothèses de croissance trop optimistes et sur des coupes budgétaires massives, rendant sa réalisation peu crédible.
Des prévisions de croissance jugées peu cohérentes avec l’ampleur des ajustements nécessaires
Le Haut Conseil des finances publiques critique également le manque de cohérence de la trajectoire financière du gouvernement, soulignant que les prévisions de croissance élevées du gouvernement ne semblent pas en adéquation avec l’ampleur des ajustements budgétaires nécessaires. Selon l’organisme, cette incohérence risque de peser sur l’activité économique à court terme.
Haut Conseil des Finances Publiques met en garde sur la trajectoire du PIB
Le Haut Conseil des Finances Publiques (HCFP) estime que la trajectoire du PIB retenue dans les prévisions gouvernementales pour la période 2024-2027 est surévaluée. Selon lui, il existe un risque important que l’évaluation du PIB potentiel soit revue à la baisse, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la part structurelle du déficit.
Critiques du Haut Conseil sur la forme et les choix budgétaires
Le HCFP reproche également à la saisine du gouvernement d’avoir été tardive et incomplète, ce qui ne permet pas d’éclairer les choix faits alors que les finances publiques de la France présentent une situation préoccupante. Ces critiques interviennent dans un contexte de tensions au sein du camp présidentiel, notamment entre Emmanuel Macron et son ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
Débat sur les finances publiques à l’Assemblée nationale
Les difficultés budgétaires ont conduit à des désaccords quant à la façon d’inscrire les économies annoncées dans un projet de loi de finance rectificatif. Malgré l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le premier ministre, Gabriel Attal, n’a pas eu recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote. Les députés devront donc se contenter d’un débat sans vote sur les finances publiques programmé le 29 avril à l’Assemblée.