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Scandale chez Stellantis : Carlos Tavares défend son salaire avant un vote crucial
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Scandale chez Stellantis : Carlos Tavares défend son salaire avant un vote crucial

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Carlos Tavares défend son salaire avant un vote crucial

Le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, est sous les feux des projecteurs en raison de sa rémunération controversée qui pourrait atteindre 36,5 millions d’euros en 2023. Un vote non contraignant des actionnaires prévu mardi 16 avril va décider du sort de cette somme importante.

Une explication de Carlos Tavares pour justifier sa rémunération

Carlos Tavares, âgé de 65 ans, justifie sa rémunération en affirmant qu’elle est basée sur des critères de performance en lien avec les résultats de l’entreprise. Il compare son salaire à celui d’un joueur de football ou d’un pilote de Formule 1, soulignant que 90% de sa rémunération dépend des performances de Stellantis.

Un vote consultatif des actionnaires dans un contexte réglementaire spécifique

Le vote des actionnaires de Stellantis concernant la rémunération de Carlos Tavares sera uniquement consultatif, étant donné que la société est soumise au droit néerlandais. Malgré les critiques, le directeur général assume pleinement son salaire et incite les opposants à faire une loi s’ils estiment que la situation n’est pas acceptable.

Stellantis : Un bénéfice record malgré les critiques

Le géant de l’automobile Stellantis, regroupant 14 marques telles que Peugeot, Citroën, Fiat et Opel, a annoncé un nouveau bénéfice record de 18,6 milliards d’euros pour l’année 2023, enregistrant une hausse de 11% par rapport à l’année précédente. Son chiffre d’affaires s’approche désormais de 190 milliards d’euros.

Critiques et recommandations de vote

Malgré ces chiffres impressionnants, plusieurs sociétés de conseil aux investisseurs ont recommandé de voter contre la rémunération des dirigeants pour cette année. L’agence américaine Glass Lewis a exprimé de “sérieuses réserves” et ISS a également souligné que la rémunération était “excessive même dans ce contexte”.

De son côté, la Confédération générale du travail (CGT) de Stellantis a vivement critiqué le salaire du directeur général, qualifiant celui-ci de “totalement choquant et scandaleux”. Une augmentation de près de 50% qui contraste avec les difficultés financières rencontrées par certains salariés pour finir le mois.

Distribuer les bénéfices et défendre la rémunération

Malgré ces critiques, Stellantis a annoncé qu’il allait redistribuer près de 1,9 milliard d’euros à ses salariés dans le monde, avec un minimum de 4 100 euros pour les plus bas salaires en France. Les actionnaires du groupe recevront quant à eux environ 7,7 milliards d’euros pour l’exercice 2023, entre dividendes et programme de rachat d’actions.

La rémunération du directeur général avait déjà fait l’objet de vives critiques en 2022, notamment de la part du président Emmanuel Macron. Stellantis se défend en comparant cette rémunération à celles d’autres multinationales, mettant en avant le marché américain où la majorité de ses profits sont réalisés.