Photo non contractuelle
Tensions à Tbilissi contre la loi sur les agents de l'étranger : Manifestations et affrontements à l'horizon

Tensions à Tbilissi contre la loi sur les agents de l'étranger : Manifestations et affrontements à l'horizon

 2 minutes

Tensions à Tbilissi contre la loi sur les “agents de l’étranger”

Des milliers de manifestants se sont rassemblés mardi soir devant le Parlement à Tbilissi, en Géorgie, pour protester contre un projet de loi controversé sur les “agents de l’étranger”. La foule a bloqué une des artères principales de la ville, tandis que la police anti-émeute sécurisait les entrées de l’édifice.

Protestations contre une loi jugée liberticide

Les opposants au texte, qui critiquent son caractère liberticide et le comparent à une législation russe utilisée pour réprimer les voix dissidentes, ont exprimé leur mécontentement en scandant “Non à la loi russe”. Les députés ont entamé l’examen du projet de loi en première lecture, sans vote prévu pour le moment.

Le parti au pouvoir pourrait faire adopter la loi

Le parti au pouvoir, Rêve géorgien, dispose de la majorité au Parlement et pourrait donc faire adopter le texte controversé. Celui-ci prévoit que les organisations recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger devront s’enregistrer en tant qu’“organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère”, sous peine d’amendes. Les tensions restent vives à Tbilissi face à cette nouvelle législation critiquée.

Tensions en Géorgie autour d’un projet de loi sur le financement des organisations

Le gouvernement géorgien a récemment proposé un projet de loi visant à apporter plus de transparence dans le financement des organisations, suscitant la crainte de ses détracteurs quant à un possible usage répressif contre les ONG et les médias indépendants.

Manifestations et affrontements entre députés

Lundi soir, près de 10 000 personnes ont manifesté contre ce projet de loi, entraînant quatorze arrestations par la police lors de ce rassemblement. Les députés du pouvoir et de l’opposition en Géorgie en sont venus aux mains lors d’un échange houleux sur le texte, provoquant une bagarre générale dans l’hémicycle.

Réaction de l’Union européenne

L’Union européenne, que la Géorgie souhaite rejoindre, a appelé au retrait du texte, soulignant qu’il va à l’encontre du programme de réformes nécessaires pour progresser vers l’adhésion. Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré que le projet de loi actuel éloignerait la Géorgie de l’UE au lieu de la rapprocher. Une première version du projet avait déjà été abandonnée en mars 2023 après des manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre.