Les règles du jeu pour les élections européennes : Comment est calculé le temps de parole des candidats et de leurs soutiens ?

Décompte du temps de parole pour les élections européennes

Le début du décompte du temps de parole des candidats et de leurs soutiens pour les élections européennes du 9 juin a débuté le lundi 15 avril. L’Arcom est chargée de garantir le pluralisme politique à travers l’application d’un principe d’équité plutôt que d’égalité du temps de parole.

Quels médias sont concernés et quelles règles entrent en vigueur ?

L’Arcom a recommandé vingt-sept chaînes de télévision et stations de radio en France de respecter le principe d’équité du temps de parole pour les élections européennes. Dix-sept chaînes de télévision, dont TF1, France 2, Canal+, et dix stations de radio, telles que France Inter et RTL, sont concernées par cette recommandation. Les médias doivent mesurer les temps de parole des candidats et de leurs soutiens dans tous les programmes diffusés et transmettre ces relevés à l’Arcom.

Nouvelles règles concernant le décompte du temps de parole

Pour les élections européennes de 2024, l’Arcom a fixé six périodes de relevés et de transmission du temps de parole pendant les huit semaines précédant le scrutin, avec une période de réserve à partir du vendredi précédant le jour du vote. Le principe d’équité a été choisi en raison du grand nombre de listes et de candidats en lice lors de ce type de scrutin.

L’Arcom veille au respect du principe d’équité pendant la campagne électorale

Dans le cadre de la campagne électorale, l’Arcom surveille de près le respect du principe d’équité sur les différentes antennes. Anne Grand d’Esnon, conseillère chargée des questions de pluralisme à l’Arcom, a souligné l’importance de cette équité pour permettre aux éditeurs des antennes concernées d’avoir une certaine marge de manœuvre.

Les critères pris en compte par l’Arcom

Pour évaluer le respect du principe d’équité, l’Arcom prend en compte plusieurs éléments. Il s’agit notamment de la représentativité des listes de candidats, des partis et des groupements politiques, ainsi que de leurs soutiens. Le régulateur tient également compte de la contribution de chaque liste à l’animation du débat électoral, que ce soit à travers des réunions publiques, des déplacements, des visites de terrain ou des activités sur les réseaux sociaux.

Les mesures prises par l’Arcom pour garantir l’équité

Contrairement aux périodes de campagne présidentielle, les médias concernés dans le cadre des élections européennes de 2024 n’ont pas besoin de décompter à la seconde près le temps de parole de chaque candidat et de leurs soutiens. L’Arcom peut adresser des mises en garde voire des mises en demeure aux chaînes et aux stations en cas de non-respect du principe d’équité. De plus, la période d’encadrement de la répartition du temps de parole a été allongée à huit semaines cette année et des préconisations ont été adoptées en direction des plates-formes en ligne pour lutter contre la manipulation de l’information.