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Une présidentielle verrouillée : la campagne sans risque de Mahamat Déby au Tchad

Une présidentielle verrouillée : la campagne sans risque de Mahamat Déby au Tchad

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Une campagne présidentielle sans grand risque au Tchad

Le général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition au Tchad depuis trois ans, a lancé sa campagne présidentielle le 14 avril dernier. Avec une forte probabilité de victoire le 6 mai, la campagne démarre dans un contexte où les principaux rivaux ont été évincés de la course par la junte au pouvoir.

Une ville de N’Djamena entièrement acquise au général Déby

Dès le début de la campagne officielle, la capitale N’Djamena s’est parée des couleurs de la coalition de partis du général Déby, avec des portraits géants du jeune général de 40 ans. Les autres candidats ont du mal à se démarquer, notamment Succès Masra, ancien opposant rallié à la junte, accusé de trahison par l’opposition.

Des soupçons d’une démocratie de façade

Alors que d’autres candidats font campagne devant de plus petites assemblées, le général Déby bénéficie d’un fort soutien populaire. Cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer une mascarade démocratique, pointant du doigt une élection jouée d’avance pour assurer la victoire au général, avec des candidats de l’opposition acceptés ou promus par la junte pour donner une apparence de pluralisme.

Mahamat Déby se présente comme un soldat expérimenté et homme de terrain

Mahamat Déby, proclamé président de la transition au Tchad après la mort de son père, le président Idriss Déby Itno, se présente devant ses partisans comme un soldat expérimenté et un homme de terrain. Il affirme avoir l’expérience nécessaire pour diriger le pays et défie ses adversaires.

Campagnes électorales dans les quartiers et répression de l’opposition

Dans son quartier, M Masra mène également campagne devant ses partisans avec son slogan “Lalekou”. Il souhaite mener une campagne de proximité en allant de porte-à-porte pour convaincre les électeurs.

Cependant, le régime de Mahamat Déby a violemment réprimé toute opposition et éliminé toute concurrence. Son principal adversaire, Yaya Dillo, a été assassiné par des militaires, suivi de l’invalidation des candidatures de dix autres rivaux potentiels. La répression de l’opposition soulève des interrogations sur la transparence de l’élection présidentielle à venir.

Une élection présidentielle controversée à venir

Après une transition prolongée, Mahamat Déby est largement favori pour remporter l’élection présidentielle. Cependant, la répression de l’opposition et l’élimination de ses rivaux posent des questions sur la légitimité du processus électoral. Les tensions et les craintes de violences restent vives dans le pays à l’approche du scrutin.