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Les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq écrivent l'histoire malgré leur défaite en finale de l’Euroligue
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Les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq écrivent l'histoire malgré leur défaite en finale de l’Euroligue

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Les basketteuses de Villeneuve-d’Ascq battues en finale de l’Euroligue par Fenerbahçe

Les “Guerrières” n’ont rien pu faire, dimanche, face aux Stambouliotes en clôture de la grande Coupe d’Europe : 106-73 Le “Fener” conserve son titre et réalise la “saison parfaite” rêvée par leur coach, Valérie Garnier

Des retrouvailles inévitables

Leurs retrouvailles avaient des allures de combat de David contre Goliath. Rachid Meziane, le coach de Villeneuve-d’Ascq, face à Valérie Garnier, son homologue de Fenerbahçe, dont il fut l’assistant au sein de l’équipe de France féminine de basket. D’un côté, la formation nordiste, au budget limité, qui disputait la première finale de son histoire en Euroligue féminine, la plus prestigieuse des coupes européennes. De l’autre, l’écurie turque, tenante du titre, à l’enveloppe trois fois plus conséquente.

Une défaite honorable

La dernière marche aura été trop grande pour les “Guerrières” de Villeneuve-d’Ascq : elles n’ont pas pu empêcher leurs rivales du jour de conserver la couronne continentale, battues 106-73. Valérie Garnier peut avoir le sourire, l’objectif est atteint. L’ex-sélectionneuse des Bleues (2013-2021), qui préside aux destinées de l’équipe turque depuis l’été 2023, signe “la saison parfaite” dont elle rêvait : 54 succès en 56 matchs.

Les “Guerrières” de Lattes-Montpellier écrivent l’histoire de l’Euroligue

Dimanche, ses « Guerrières », actuelles leaders du championnat de France, n’ont pas gravi « l’Everest Fenerbahçe », mais leur parcours restera quoi qu’il arrive mémorable. Cela faisait vingt ans qu’une formation hexagonale n’avait plus joué le titre en Euroligue.

Une victoire historique saluée par les joueuses et l’entraîneur

« C’est historique, savourait ainsi la pivot Kariata Diaby, après la victoire, vendredi face à l’USK Prague, une des grandes équipes d’Europe, qui enchaînait sa troisième demi-finale en trois ans. Ce sera gravé dans la tête de beaucoup pendant longtemps ». « Elles sont dures comme pas possible, saluait, de son côté, l’Américaine Kayla McBride, une des stars du “Fener”. Beaucoup les donnaient perdantes mais pas moi ».

Rachid Meziane repart, lui, de Mersin auréolé du titre de « meilleur entraîneur » du tournoi. « Je n’aurais pas imaginé que ce soit possible un jour. J’ai l’impression que ma vie est un rêve et je n’ai pas envie de me réveiller », a-t-il réagi lors de la cérémonie de remise du prix. Avant de rendre hommage à ses filles : « Si je suis l’entraîneur de l’année, c’est que vous êtes l’équipe de l’année. Je vous aime ».

Un exploit qui s’inscrit dans l’histoire du basketball français

Bien sûr, rappelait l’internationale tricolore Valériane Ayayi, les Nordistes ont aussi bénéficié de l’exclusion des formations russes de la compétition, décidée après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Les Russes qui se sont adjugé onze sacres ces vingt dernières années, la saison 2029-2020 ayant été suspendue en raison de la pandémie de Covid-19.

« La France ne rivalise simplement pas sur les budgets, insistait l’ailière auprès de L’Equipe. On est trop loin pour espérer placer régulièrement, une fois tous les deux ans, une équipe dans le Top 4 ». Dans l’histoire, seuls deux clubs français se sont offert la prestigieuse coupe : Bourges (1997, 1998 et 2001) et Valenciennes (2002 et 2004). Il faudra donc attendre encore pour voir ce palmarès s’allonger.