La Somalie dans la tourmente : entre djihadisme, sécessionnisme et tensions diplomatiques
2 minutesLa Somalie de nouveau en proie au djihadisme et au sécessionnisme
La menace des Chabab persiste malgré les efforts du gouvernement somalien pour les combattre, tandis que les élections régionales et la révision constitutionnelle mettent en péril l’unité du pays.
La lutte contre les Chabab au point mort
Les Chabab, affiliés à Al-Qaïda, continuent de contrôler de vastes territoires dans le Sud de la Somalie, malgré une offensive militaire de deux ans. La détérioration de la situation sécuritaire et les tensions liées aux élections régionales à venir offrent à ce groupe djihadiste l’opportunité de se réorganiser et de préparer de futures offensives. Face à cette menace, le gouvernement somalien a sollicité l’Union africaine pour créer une nouvelle mission de maintien de la paix.
Une nouvelle mission de maintien de la paix en discussion
L’UA envisage de mettre en place une nouvelle mission de maintien de la paix pour protéger les infrastructures clés du pays et former l’armée somalienne. La future mission devra faire face à une réduction de financement de la part des bailleurs européens, ce qui soulève des inquiétudes quant à sa capacité à maintenir la sécurité dans la région.
Tensions diplomatiques et atermoiements militaires
Mogadiscio et Addis-Abeba sont plongés dans une crise diplomatique inédite suite à un accord maritime entre l’Ethiopie et le Somaliland, provoquant l’expulsion de l’ambassadeur éthiopien par la Somalie. Cependant, ces tensions ne sont pas les seules difficultés auxquelles fait face Mogadiscio.
Réformes et opposition régionale
Le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud, tente de réformer le modèle fédéral somalien en centralisant les pouvoirs de l’exécutif. Cependant, des régions et clans s’opposent à ces réformes, notamment le Puntland qui ne reconnaît plus les institutions de l’Etat fédéral et dispose de son propre gouvernement.
Pressions internes et externes
Avec la montée de la piraterie, la désertion du Puntland et les défis diplomatiques, le président Mohamoud se retrouve face à une opposition renforcée et contrôle moins de la moitié de son territoire. Il compte principalement sur le soutien financier de pays tiers pour mener à bien les réformes initiées par son gouvernement.