Accusation historique : l'Iran et le Hezbollah responsables des attentats de Buenos Aires contre la communauté juive
2 minutesLa justice argentine accuse l’Iran et le Hezbollah des attentats de Buenos Aires contre la communauté juive
La justice argentine a conclu jeudi que les attentats de 1992 et 1994 à Buenos Aires contre l’ambassade d’Israël et l’AMIA étaient commandités par l’Iran. Elle a également désigné le Hezbollah comme étant l’auteur de ces attentats, qualifiant l’Iran d’“Etat terroriste” et définissant l’attentat de 1994 comme un “crime contre l’humanité”.
Les détails de la décision
Selon la Chambre fédérale de cassation pénale, le Hezbollah aurait mené l’opération sous le mandat politique et idéologique de l’Iran. Le juge Carlos Mahiques, l’un des magistrats ayant rendu cette décision, a affirmé que ces attentats étaient planifiés par un Etat.
Une décision historique pour la communauté juive locale
Cette décision de la justice argentine a été accueillie comme “historique” par la communauté juive locale, étant donné le nombre de victimes de ces attentats. Cette conclusion résulte d’une enquête parallèle à celle sur les attentats, impliquant des recours pour entrave à l’enquête venant d’un ancien chef des renseignements et d’un juge.
Un jugement historique en Argentine
Les juges établissent néanmoins que la motivation des deux attentats, bien que multiple, répondait à la politique étrangère du président péroniste (libéral) de l’époque, Carlos Menem (1989-1999)
Les origines des attentats liées à la politique extérieure
« Ils trouvent leur origine principalement dans la décision unilatérale du gouvernement, motivée par un changement dans la politique extérieure de notre pays entre la fin 1991 et mi-1992, d’annuler trois contrats de fourniture de matériel et de technologie nucléaires conclus avec l’Iran », écrit un jugement parallèle, consulté par l’Agence France-Presse, qui passe en revue des irrégularités commises au cours de l’enquête
Une ouverture vers la justice internationale
Le jugement « est historique, unique en Argentine, on ne le devait pas seulement à l’Argentine : on le devait aux victimes », a estimé Jorge Knoblovitz, président de la délégation des associations juives argentines, à la télévision LN+ En outre, il « ouvre la possibilité d’une plainte auprès de la Cour pénale internationale car il a été clairement établi que l’Etat iranien est un Etat terroriste », a-t-il ajouté