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Haïti : le Conseil présidentiel de transition enfin opérationnel
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Haïti : le Conseil présidentiel de transition enfin opérationnel

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Création du Conseil présidentiel de transition haïtien

Après des semaines de négociations difficiles, le Conseil présidentiel de transition haïtien a officiellement été créé le vendredi 12 avril. Cette création survient un mois après la démission du premier ministre contesté Ariel Henry.

Objectif de rétablir l’ordre public et la stabilité

Le Conseil présidentiel de transition haïtien a pour mission de tenter de rétablir l’ordre public et la stabilité dans ce pays pauvre miné par la violence des gangs et la pauvreté. Les membres de cet organe auront pour priorité de nommer rapidement un nouveau premier ministre ainsi qu’un gouvernement inclusif. Le mandat du Conseil prendra fin au plus tard le 7 février 2026.

Réactions de la Communauté des Caraïbes et contexte politique en Haïti

La Communauté des Caraïbes (Caricom) a salué la création du Conseil présidentiel de transition en Haïti, y voyant un nouveau départ pour ce pays. Haïti, pays pauvre des Caraïbes, souffre depuis des décennies d’une instabilité politique chronique, exacerbée par la violence des gangs. En février, ces groupes armés ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques, exprimant leur volonté de renverser Ariel Henry.

Crise politique en Haïti : mise en place d’un conseil de transition

Le conseil présidentiel de transition enfin formé

Après des semaines de négociations complexes, un conseil présidentiel de transition a enfin été mis en place en Haïti. Ce conseil, composé de sept membres représentant les principales forces politiques et le secteur privé du pays, a été créé suite à la démission du président Moïse. Deux observateurs issus de la société civile et de la communauté religieuse ont également été désignés pour participer aux délibérations.

Des exclusions strictes

Le décret de formation du conseil prévoit l’exclusion de toute personne inculpée ou condamnée par la justice, sous le coup de sanctions de l’ONU, ou souhaitant se présenter aux prochaines élections en Haïti. Cette mesure vise à assurer l’intégrité et la légitimité du conseil dans la perspective d’organiser des élections dans le pays, qui n’a pas connu de scrutin depuis 2016.

Une situation sécuritaire préoccupante

La capitale haïtienne, Port-au-Prince, est actuellement en proie à une montée de la violence due à l’activité des bandes criminelles. Ces groupes sont responsables de nombreux actes répréhensibles, tels que des meurtres, des viols, des pillages et des enlèvements contre rançon. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine en un mois pour échapper à ces violences.

La mise en place du conseil de transition représente un premier pas vers la résolution de la crise politique en Haïti, mais de nombreux défis restent à relever, notamment sur le plan sécuritaire.