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Simone Weber, la Diabolique de Nancy, décédée : retour sur une affaire judiciaire controversée

Simone Weber, la Diabolique de Nancy, décédée : retour sur une affaire judiciaire controversée

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Simone Weber, la “Diabolique de Nancy”, décédée à l’âge de 94 ans

Simone Weber, surnommée la “Diabolique de Nancy” pour le meurtre de son ancien amant, est décédée à l’âge de 94 ans

Un passé judiciaire controversé

Le 28 février 1991, la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle la déclarait coupable du meurtre de son ancien amant Bernard Hettier et l’acquittait de l’accusation d’empoisonnement visant son second mari, Marcel Fixard. Simone Weber, qui n’a jamais avoué, s’était établie sur la Côte d’Azur depuis sa libération en 1999.

L’affaire Bernard Hettier

Bernard Hettier, ouvrier de l’industrie chimique disparu à l’âge de 55 ans le 22 juin 1985 à Nancy, avait été harcelé durant des mois par Simone Weber, avant sa disparition. Après des mois de recherches, la police avait retrouvé la voiture du disparu dans un garage de Cannes, loué par Simone Weber sous le faux nom de “Mme Chevallier”.

Une affaire macabre en Seine-et-Marne

Un tronc humain repêché le 15 septembre 1985 dans la Marne à Poincy (Seine-et-Marne) a finalement été attribué au disparu après de longues expertises, hésitantes et contradictoires. Selon l’accusation, Simone Weber aurait coupé la tête et les membres de la victime avec une meuleuse à béton après l’avoir tué dans des circonstances non élucidées dans son appartement de Nancy.

Une défense vigoureuse et controversée

L’ancienne professeur de philosophie, Simone Weber, s’est illustrée par une vigoureuse défense lors de son procès. Congédiant un à un ses avocats, elle a gardé le même aplomb lors de son procès devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle, qui a duré trente et un jours. Les jurés n’ont pas retenu la préméditation pour le meurtre de Bernard Hettier, mais l’ont acquittée de l’empoisonnement de son deuxième époux, Marcel Fixard.

Une indignation face à la médiatisation

En 2016, Simone Weber s’est indignée de la diffusion d’un téléfilm, “La bonne dame de Nancy”, consacré à son affaire. Elle a dénoncé cela comme une “ignominie impensable” et a affirmé vivre “un assassinat perpétuel” depuis sa condamnation. Elle a contesté toute ressemblance physique avec la comédienne Véronique Genest qui l’a interprétée à l’écran.