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Scandale au conseil régional : des élus RN brandissent des affiches xénophobes

Scandale au conseil régional : des élus RN brandissent des affiches xénophobes

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Des élus RN de Bourgogne-Franche-Comté brandissent des affiches xénophobes en plein conseil régional

Des élus du Rassemblement national (RN) ont provoqué l’indignation lors d’une séance plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté en brandissant des affiches xénophobes.

La présidente Marie-Guite Dufay annonce porter plainte pour incitation à la haine

La présidente du conseil régional, Marie-Guite Dufay, a réagi avec fermeté en annonçant son intention de porter plainte pour “incitation à la haine” contre ces élus du RN. Elle a condamné fermement ces agissements qui associent immigrés et viols de manière inadmissible.

Des affiches controversées en soutien à un collectif “féministe identitaire”

Les affiches portant le message “Violeurs étrangers dehors” étaient en réalité un geste de soutien à des militantes d’un collectif “féministe identitaire” de Besançon. Ces actions ont suscité une vive polémique et provoqué une interruption temporaire de la séance.

Soutien controversé du RN à des femmes voilées

Lors de la session du conseil régional, Julien Odoul, président de groupe RN, par ailleurs député et porte-parole du parti, a exprimé son soutien à ces femmes au nom de la « liberté d’expression ». C’est à ce moment que les conseillers du RN ont brandi leurs pancartes, selon la vidéotransmission de l’assemblée.

Accusations de références nazies et violation des droits d’auteur

Plus tard, Mme Dufay a dénoncé dans un communiqué l’usage par un des élus du RN d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi ». Un conseiller du RN a, selon elle, employé le terme « Untermensch », qui signifie « sous-homme », hors micro dans l’après-midi.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) reproche, par ailleurs, dans un communiqué, au collectif Nemesis d’avoir copié sur le site de L’Est Républicain une photo et une vidéo de leur action prise par deux journalistes du quotidien et de les avoir « publiées sur ses supports numériques », sans les créditer et « sans la moindre autorisation ». « Il s’agit là d’une infraction caractérisée au respect des droits d’auteur, dans le but de servir une idéologie puante », s’indigne le syndicat.

Réaction du directeur de L’Est Républicain

Des procédures ont été engagées (…) pour la violation des droits d’auteur relatifs aux contenus publiés par L’Est Républicain », a annoncé le directeur général du titre, Christophe Mahieu, sollicité par l’Agence France-Presse. Le SNJ a également regretté que « certains médias » et « de très nombreux élus du RN » aient « repris la vidéo et la photo des journalistes de L’Est Républicain dans leurs propres publications en les créditant à leur tour du nom du collectif Nemesis, ou du nom des militantes ».