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Goma, un théâtre de conflits interminables exploité par des puissances étrangères
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Goma, un théâtre de conflits interminables exploité par des puissances étrangères

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Goma, un théâtre d’interminables conflits depuis le génocide au Rwanda

Dans l’est de la RDC, la ville de Goma reste marquée par les conséquences du génocide au Rwanda en 1994, où de nombreux Rwandais ont trouvé refuge. Des conflits locaux interminables, parfois soutenus par des puissances étrangères, continuent de ravager la région, accentuant les tensions.

Le lourd héritage du passé génocidaire

La ville de Goma abrite de nombreux rescapés du génocide rwandais de 1994, dont Liberata Rubumba Buratwa et sa fille adoptive Chantal. Cette dernière, d’origine rwandaise, a été contrainte de cacher ses origines pour s’intégrer, malgré les liens forts qui la rattachent à sa mère adoptive.

Les conflits persistent, ravivant les traumatismes

Les guerres régionales des années 1990 et 2000 ont laissé des séquelles profondes dans l’est de la RDC. Des groupes rebelles comme le Mouvement du 23 mars (M23) contribuent à une situation de violence et d’instabilité, menaçant la sécurité des populations locales. Une crise humanitaire majeure sévit, poussant des centaines de milliers de personnes à fuir et à se réfugier dans des camps de fortune, rappelant les terribles événements du passé.

Une crise humanitaire sans précédent

En quelques semaines, Albert Balume avait vu sa propriété engloutie par les habitations de fortune et les réfugiés « Nous vivions ensemble au nom de la solidarité », se souvient le cultivateur

Fin 1996, les camps ont été pilonnés par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL), une rébellion congolaise dirigée par le futur président Laurent-Désiré Kabila et par l’armée rwandaise

Besoin de justice et de mémoire collective

En 2023, le gouvernement congolais a décrété le 2 août comme journée nationale en hommage aux Congolais tombés ces dernières décennies. Héritier Gashegu, engagé dans une association de victimes des guerres au Congo, plaide pour que les responsables de ces crises soient jugés et souligne le manque de mémoire collective dans le pays.

Un oubli dans l’histoire

Dans les collèges ou lycées, l’histoire récente du Congo, marquée par le génocide au Rwanda et ses conséquences dans l’est du Congo, est absente des programmes scolaires. Les élèves étudient les grands chapitres de l’histoire du pays sans mentionner les trente dernières années.