Abidjan: Entre répression policière et intégration économique, quel avenir pour les vendeurs ambulants ?
2 minutesAbidjan veut se débarrasser des vendeurs ambulants et des mendiants
Les autorités locales prennent des mesures pour lutter contre le désordre urbain et assurer la fluidité routière.
A Abidjan, la capitale économique ivoirienne, les vendeurs ambulants et les mendiants font partie du paysage quotidien. En réponse à cette situation, le ministre-gouverneur du district d’Abidjan, Ibrahim Cissé Bacongo, a décidé d’interdire ces activités informelles. Le vice-gouverneur, Vincent N’Cho Kouaoh, a signé un communiqué le 2 avril stipulant que le commerce ambulant, la mendicité et l’usage des charrettes à bras sont désormais formellement interdits sur toute l’étendue du territoire du district.
Pour un cadre de vie plus sain
Cette mesure vise à assainir le cadre de vie des populations, à améliorer la sécurité et à garantir une meilleure fluidité routière à Abidjan. Il s’agit de redonner à la ville sa réputation de perle des lagunes, offrant une meilleure qualité de vie à ses habitants et visiteurs. Ces actions s’inscrivent dans une série de mesures prises pour lutter contre le désordre urbain et pour renforcer la sécurité.
Incertitudes et réactions
Il reste encore des incertitudes quant aux commerces ambulants ciblés par l’interdiction et les sanctions encourues par les contrevenants. L’Union des commerçants de Côte d’Ivoire estime que trois millions de commerçants sans magasin pourraient être affectés par cette mesure. Les contrôles de police se sont intensifiés ces derniers jours, suscitant des réactions diverses parmi les vendeurs ambulants et les mendiants.
La répression policière des vendeurs ambulants à Abidjan
A Abidjan, la police mène des descentes pour réprimer la vente à la sauvette, entraînant la confiscation des marchandises et des arrestations. Les vendeurs ambulants font face à des difficultés économiques, ne pouvant pas se permettre de louer des boutiques à des prix exorbitants.
Une main-d’oeuvre potentiellement profitable pour l’économie ivoirienne
Les vendeurs ambulants, constituants plus de 90 % de la force de travail en Côte d’Ivoire, pourraient être une ressource précieuse pour l’économie du pays. L’économiste Germain Kramo propose des solutions pour intégrer ces populations à l’économie formelle, telles que des programmes de formation professionnelle.
Répression policière vs intégration économique : quelle solution pour les vendeurs ambulants d’Abidjan ?
Pour résoudre la situation des vendeurs ambulants à Abidjan, il est nécessaire de trouver des alternatives à la répression policière. Les programmes de formation professionnelle pourraient permettre aux vendeurs ambulants de trouver un emploi qualifié à la sortie, plutôt que de les condamner à des arrestations et des confiscations de marchandises.