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Procès des Panama Papers : 27 accusés pour évasion fiscale devant les tribunaux panaméens
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Procès des Panama Papers : 27 accusés pour évasion fiscale devant les tribunaux panaméens

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Ouverture du procès des “Panama Papers” à Panama

Vingt-sept personnes jugées à partir du 8 avril pour évasion fiscale et blanchiment d’argent

Le procès des “Panama Papers” s’ouvre ce lundi 8 avril au Panama. Vingt-sept personnes sont jugées dans ce scandale, mis en lumière en 2016 par une enquête menée par “Le Monde” et 108 autres médias internationaux. Parmi les accusés se trouvent les fondateurs du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora.

Révélations et implications internationales

Les agissements de l’étude Mossack Fonseca, révélés dans l’enquête des “Panama Papers”, ont mis en lumière des pratiques d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent à l’échelle mondiale. Des personnalités de premier plan, allant des chefs d’Etat aux sportifs et artistes, ont été citées pour avoir dissimulé des biens et des revenus au fisc.

Parmi les personnalités impliquées, on retrouve d’anciens chefs de gouvernement comme Sigmundur David Gunnlaugsson d’Islande, Nawaz Sharif du Pakistan, David Cameron du Royaume-Uni, ou encore l’ancien président argentin Mauricio Macri. Des figures emblématiques comme Lionel Messi et Pedro Almodovar ont également été mentionnées dans le scandale.

Répercussions et fin du cabinet Mossack Fonseca

Suite aux révélations des “Panama Papers”, le cabinet Mossack Fonseca a fermé ses portes et le pays du Panama a vu sa réputation affectée. Inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union européenne, le pays a dû faire face à des conséquences internationales suite à ce scandale retentissant.

Dispositions législatives en question au Panama contre le blanchiment d’argent

Certains aspects de la législation du Panama contre le blanchiment d’argent ne sont pas encore en place, rendant les condamnations plus complexes. En effet, l’évasion fiscale n’était pas considérée comme un délit avant 2019, mais comme une simple infraction administrative pour des montants inférieurs à 300 000 dollars par an.

Requête d’une peine de prison dans l’affaire “Lava Jato”

En juin 2023, une peine pouvant aller jusqu’à douze ans de prison a été requise contre les fondateurs d’un cabinet d’avocats dans l’affaire “Lava Jato” pour blanchiment d’argent en lien avec des entreprises brésiliennes de BTP, dont le géant Odebrecht. Le jugement n’est pas encore public, mais l’affaire a révélé des pots-de-vin versés par des entreprises de construction brésiliennes à des responsables de plusieurs pays d’Amérique latine pour l’obtention de marchés publics entre 2005 et 2014.

Accusations et déclarations des accusés

Outre les deux avocats, une trentaine d’accusés sont jugés dans cette affaire. Tous clament leur innocence, avec M. Ramon Fonseca qualifiant l’accusation de “ridicule”.Cette affaire est distincte du scandale des “Panama Papers” et continue d’être étudiée par les autorités compétentes.