Tournoi de qualification olympique perturbé par le conflit Arménie-Azerbaïdjan : des lutteurs renoncent par crainte pour leur sécurité
2 minutesTournoi de qualification olympique européen de lutte perturbé par le conflit Arménie-Azerbaïdjan
Du vendredi 5 au dimanche 7 avril se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, le tournoi de qualification olympique européen de lutte. Cette compétition offre aux participants la possibilité de décrocher l’un des 36 quotas pour les Jeux de Paris 2024.
Des lutteurs renoncent par crainte pour leur sécurité
En raison du conflit de longue date entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan concernant la région du Haut-Karabakh, plusieurs lutteurs arméniens ou d’origine arménienne ont décidé de ne pas participer à cette épreuve. Certains ont exprimé des craintes pour leur sécurité, préférant ne pas se rendre à Bakou malgré les mesures de protection renforcées mises en place par les organisateurs.
Gagik Snjoyan, lutteur français de 23 ans, a renoncé à sa participation pour cette raison, laissant sa place à Mamadassa Sylla. Ce dernier pourrait se retrouver face au Polonais Gevorg Sahakyan, l’un des deux seuls lutteurs d’origine arménienne engagés dans le tournoi. Leur confrontation pourrait être déterminante pour la qualification olympique, puisqu’un seul des deux pourra obtenir son billet pour Paris 2024.
Une situation récurrente, rappel des Jeux européens de 2015
Cette situation n’est pas inédite, puisqu’en 2015, lors des Jeux européens à Bakou, les athlètes arméniens avaient déjà fait face à des difficultés. Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan continue de peser sur les compétitions sportives, mettant parfois en péril les rêves olympiques des sportifs concernés.
Tensions exacerbées lors des Jeux Olympiques
Lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la délégation de l’Arménie a été copieusement huée et son drapeau n’a pas été hissé. Les épreuves de lutte ont été particulièrement tendues, accentuant la rivalité entre les deux nations qui excellent dans cette discipline. Les participants étaient sous haute surveillance, escortés en permanence par des gardes du corps.
Un climat de tension palpable
Artak Margaryan, lutteur arménien évoluant en France, a témoigné de la pression ressentie pendant la compétition. Il a rappelé les incidents survenus lors des Mondiaux 2007 à Bakou, où des lutteurs arméniens avaient été attaqués. Le climat de tension était tel que certains membres de la délégation arménienne préféraient rester dans leur chambre pour éviter les regards hostiles.
Des qualifications mouvementées
Plus récemment, lors des Championnats d’Europe d’haltérophilie à Erevan, des tensions ont éclaté entre les Arméniens et les Azerbaïdjanais. Le drapeau de l’Azerbaïdjan a été brûlé, poussant la délégation à quitter le pays avant le début des compétitions. Malgré ces troubles, l’Arménie aura une nouvelle chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques lors du TQO mondial à Istanbul.