Affaire Hélène Gerhards : une magistrate en garde à vue dans une affaire de banditisme corse
3 minutesEnquête sur la magistrate Hélène Gerhards
Une magistrate à la cour d’appel d’Agen, en Lot-et-Garonne, placée en garde à vue dans une affaire de banditisme corse
Selon des sources proches du dossier et du parquet de Nice, une enquête est en cours sur les liens entre une magistrate et un membre présumé du banditisme corse. La magistrate en question, Hélène Gerhards, a été placée en garde à vue le 3 avril dans le cadre de cette enquête.
Des soupçons de divers délits
Le procureur de Nice, Damien Martinelli, a déclaré que l’enquête porte sur des chefs d’accusation tels que recours en bande organisée au service de personnes exerçant un travail dissimulé, blanchiment, trafic d’influence actif et passif. En plus, Hélène Gerhards est également suspectée de faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique, usage de faux et détournement de fonds publics.
Une enquête en cours depuis janvier 2021
Depuis le 20 janvier 2021, le parquet de Nice s’occupe de cette affaire et l’enquête est toujours en cours. Le parquet général d’Aix-en-Provence avait indiqué en janvier 2023 que l’enquête était susceptible de mettre en cause Hélène Gerhards.
Enquête préliminaire sur des liens entre une magistrate et un membre présumé du banditisme corse
Une enquête préliminaire a été ouverte dans le cadre d’une information judiciaire de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille sur la bande criminelle corse dite du Petit Bar. Cette enquête a été confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), ont révélé des sources proches du dossier à l’AFP.
Perquisitions au domicile d’une magistrate et à sa villa en Corse-du-Sud
Le domicile de la magistrate à Agen ainsi que sa villa à Pietrosella en Corse-du-Sud ont été perquisitionnés en décembre 2022, selon des sources proches de l’affaire. L’enquête porte notamment sur les liens suspectés entre cette magistrate, en poste en Corse entre 2010 et 2016, et un membre présumé du banditisme insulaire, Johann Carta. Il est question de la construction, de la rénovation et de la location de la villa de la juge située sur le golfe d’Ajaccio, désormais vendue.
Johann Carta, figure du banditisme corse, impliqué dans l’affaire
Johann Carta, ancien président du Gazélec Football Club Ajaccio (GFCA), placé en liquidation judiciaire en janvier 2023, a été mis en examen et écroué dans plusieurs enquêtes. En décembre 2023, il a été mis en examen dans une enquête pour escroquerie, extorsion de fonds et blanchiment d’argent en bande organisée par la JIRS de Marseille. Les autorités continuent d’enquêter sur les liens entre Johann Carta et la magistrate dans cette affaire.