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Réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie : tensions, manifestations et oppositions politiques
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Réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie : tensions, manifestations et oppositions politiques

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Réforme constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie

Le Sénat adopte une nouvelle mesure

Le Sénat a approuvé une révision constitutionnelle en Nouvelle-Calédonie, suscitant des tensions entre loyalistes et indépendantistes. Cette décision vise à élargir le corps électoral du scrutin provincial afin de permettre à tous les natifs de Nouvelle-Calédonie et aux résidents installés depuis au moins dix ans de voter aux élections provinciales.

Passage au force au Sénat

La Chambre haute, dominée par une alliance de droite et de centre, a voté en faveur du projet malgré l’opposition des groupes de gauche. Cette réforme, datant de 1998 par l’accord de Nouméa, vise à donner le droit de vote à un plus grand nombre d’électeurs, gelé depuis 25 ans, privant un électeur sur cinq du droit de vote aux provinciales.

Tensions locales en Nouvelle-Calédonie

Cette réforme doit encore être adoptée à l’Assemblée nationale et approuvée en congrès à Versailles. Cependant, en Nouvelle-Calédonie, le contexte local reste tendu avec des négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes à l’arrêt et une crise économique qui se profile. La population se trouve dans l’incertitude alors que le prochain scrutin provincial est prévu avant le 15 décembre.

Manifestation massive en Nouvelle-Calédonie contre la réforme constitutionnelle

Plusieurs milliers de partisans de l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ont manifesté mardi à Nouméa pour s’opposer à une réforme constitutionnelle jugée défavorable aux rapports de force politiques en leur faveur. Selon le Haut-Commissariat de la République de l’archipel, 6 000 personnes étaient présentes, tandis que les organisateurs estimaient le chiffre à 30 000.

Oppositions politiques à la réforme constitutionnelle

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, défend une formule de compromis équilibrée, mais son approche est critiquée. Les oppositions, notamment la gauche représentée par la sénatrice Corinne Narassiguin du Parti socialiste, regrettent le manque d’impartialité du gouvernement. Ils plaident pour qu’une révision constitutionnelle soit précédée par la signature d’un accord local global sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

Réactions de la droite sénatoriale

La droite sénatoriale, première force politique de l’hémicycle, a validé la date des élections pour le 15 décembre au plus tard, mais a introduit des amendements visant à “détendre” le processus électoral. Ainsi, le processus pourra être suspendu jusqu’aux dix derniers jours précédant le scrutin en cas d’accord global. Le gouvernement aurait préféré une date limite plus proche, mais cette décision vise à permettre aux parties de trouver un accord à tout moment.