Grève massive contre les groupes de niveau : une réforme contestée par la communauté éducative
2 minutesNouvelle journée de grève contre les groupes de niveau au collège
Une très large partie de la communauté éducative, soutenue par plusieurs syndicats dont le SNES-FSU, appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations le mardi 2 avril. Cette mobilisation vise à dénoncer l’instauration des groupes de niveau au collège, mesure phare de la réforme du « choc des savoirs » lancée par le premier ministre Gabriel Attal.
Dénonciation du tri des élèves
Les syndicats dénoncent vivement cette réforme, accusant le gouvernement de procéder à un “tri des élèves”. Le SNES-FSU, majoritaire dans les collèges et lycées, est rejoint dans son appel à la grève par le SNEP-FSU, SUD-Education, la CGT-Educ’action et la FNEC-FP-FO. Ils exigent l’abandon des groupes de niveau et réclament davantage de moyens pour l’école publique.
Revendications et manifestations
Les manifestations prévues le mardi 2 avril dans de nombreuses villes, dont Paris, prendront leur départ des abords du jardin du Luxembourg vers 14 heures. En plus du retrait de la réforme du « choc des savoirs », les syndicats réclament une revalorisation salariale sans contreparties pour les personnels de l’éducation et des moyens supplémentaires pour l’école publique. Cette mobilisation intervient après des mois de contestation de la part des personnels enseignants.
Les syndicats appellent à la reconduction de la grève
Les syndicats de l’éducation ont appelé à la reconduction de la grève les 1er et 6 février, ainsi qu’à d’autres actions locales contre “le choc des savoirs” en CSE. Ils prévoient des réunions publiques avec les parents d’élèves et des opérations “collèges morts”.
L’opposition des enseignants de Seine-Saint-Denis
En région parisienne, l’évolution de la mobilisation sera particulièrement suivie chez les membres du personnel enseignant de Seine-Saint-Denis, qui sont très hostiles aux “groupes de niveau” mis en place et réclament un “plan d’urgence” pour l’éducation dans ce département défavorisé.
La ministre de l’Education critiquée par les parlementaires
Vendredi, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a été critiquée par neuf des douze députés de Seine-Saint-Denis, qui estiment qu’elle “sous-estime” l’ampleur du mouvement. L’arrêté publié au Journal officiel prévoit la mise en place des groupes en mathématiques et en français, agissant en fonction des besoins des élèves, mais la formulation ne reprend pas les termes de “groupes de niveau” utilisés par Gabriel Attal. Ces changements sont prévus pour les rentrées scolaires 2024 et 2025.