Urgence éducative en Seine-Saint-Denis : Douze communes réclament des mesures radicales
2 minutesDouze communes de Seine-Saint-Denis réclament des mesures urgentes pour l’éducation
Depuis le 26 février, un mouvement de contestation s’est formé en Seine-Saint-Denis pour demander des moyens scolaires supplémentaires dans ce département considéré comme le plus pauvre et le plus jeune de France métropolitaine.
Mise en demeure de l’Etat par douze villes de Seine-Saint-Denis
Douze municipalités de Seine-Saint-Denis ont officiellement mis en demeure l’Etat le 2 avril afin de mettre en place un “plan d’urgence” pour l’éducation dans le département. Cette action intervient dans un contexte de mobilisation des enseignants et des parents d’élèves depuis plus d’un mois.
Les maires exigent une égalité devant le service public d’éducation
Les maires des villes de gauche telles que Romainville, Montreuil, La Courneuve, Bobigny, Bagnolet et Pantin ont demandé à l’Etat de garantir rapidement l’égalité devant le service public d’éducation. Ils ont pris chacun un arrêté exigeant le versement de 500 euros par jour jusqu’à ce que l’Etat fournisse des moyens adaptés aux besoins éducatifs. Les demandes sont basées sur les chiffres de l’intersyndicale FSU-CGT-SUD-CNT, soulignant une discrimination territoriale en termes de moyens alloués à l’éducation en Seine-Saint-Denis.
Multiplication des manifestations, grèves et opérations « école déserte »
Depuis un mois, les manifestations, grèves et opérations « école déserte » se multiplient. Les syndicats réclament l’abandon de la politique du « choc des savoirs » et l’obtention d’un « plan d’urgence » de 358 millions d’euros pour le département.
Revendications des syndicats
Les syndicats exigent la création de 5 000 postes d’enseignants et un peu plus de 3 000 emplois de vie scolaire. Ils dénoncent également la vétusté de certains bâtiments scolaires.
Choix devant la préfecture
La préfecture doit désormais décider entre payer l’astreinte de 500 euros par jour à chacune des douze villes concernées ou contester les arrêtés devant le tribunal administratif. Interrogée par l’Agence France-Presse, la préfecture a indiqué qu’elle étudiait sa réponse.