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Lancement controversé du dialogue national pour les élections post-coup d'Etat au Gabon
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Lancement controversé du dialogue national pour les élections post-coup d'Etat au Gabon

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Lancement du dialogue national pour préparer les élections post-coup d’Etat

Sept mois après le coup d’Etat militaire ayant renversé le régime de cinquante-cinq ans des Bongo, le général Brice Oligui Nguema lance un dialogue national inclusif d’un mois. Cette consultation vise à préparer les élections prévues en 2025.

Contestation de l’opposition

Malgré le respect du calendrier de transition de deux ans salué par la communauté internationale, des voix s’élèvent contre le dialogue en dénonçant un favoritisme envers le général putschiste Oligui, qui pourrait ainsi être porté légalement à la tête du pays lors des prochaines élections.

Critiques sur la composition du dialogue

Les critiques fusent concernant la composition du dialogue, jugée unilatérale et favorisant les partisans du nouveau pouvoir. Plus de 300 participants sur 580 sont issus d’institutions nommées par les autorités militaires, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’équité des débats et à l’objectivité des décisions prises lors de ces échanges.

Critiques autour du processus de dialogue national au Gabon

Au Gabon, le processus de dialogue national lancé par le chef de l’Etat fait l’objet de vives critiques.

Contestation de la démocratie et du contrôle du débat

La désignation des participants par le président, y compris ceux de la société civile, est dénoncée comme étant contraire aux principes de la démocratie. Cette procédure est fortement critiquée par les opposants politiques, tels qu’Anges Kevin Nzigou, secrétaire exécutif du Parti pour le changement, qui dénonce une volonté du pouvoir militaire de contrôler entièrement le débat.

Les modalités de consultation du peuple, qui devaient servir de base aux travaux du dialogue, sont également remises en question. Les doléances et suggestions recueillies n’ont pas été synthétisées à ce jour, suscitant ainsi des doutes quant à la transparence du processus.

Absence de souveraineté des résolutions et question de la présidentielle de 2025

Les détracteurs du dialogue national soulignent que les résolutions qui en découleront ne seront pas contraignantes. De plus, l’élaboration de la nouvelle Constitution, soumise à référendum, sera entre les mains des députés et sénateurs nommés par le général Oligui, soulevant ainsi des inquiétudes quant à l’indépendance du processus.

Enfin, la question de l’avenir du chef de l’Etat attire également l’attention. La charte de transition interdit la présidentielle de 2025 à tous les cadres des institutions de transition, sauf au président Oligui. Selon l’opposition et les médias non gouvernementaux, un dialogue dominé par les partisans du régime militaire ne remettra pas en cause cette disposition.